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La séance plénière du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui doit définitivement approuver les adaptations au décret Paysage proposées par le PS et Ecolo avec l'appui du PTB a à nouveau été interrompue peu avant 21h00 jeudi.
Cette suspension de séance a été décidée après l'intervention de la ministre de l'Enseignement supérieur Françoise Bertieaux qui, devant les députés, a estimé le coût des adaptations proposées à quelque 100 millions d'euros. Un montant bien supérieur aux 5 millions d'euros complémentaires prévus par le texte PS-Ecolo, et plus élevé aussi que les 35 millions d'euros évoqués jusqu'ici dans le camp libéral.
Selon Mme Bertieaux, le gouvernement de la FWB ne dispose nullement de ces moyens financiers si bien que ce sont, selon elle, les établissements d'enseignement supérieur qui vont devoir supporter eux-mêmes l'impact financier des changements proposés en matière de finançabilité des étudiants.
Face à ce coût qu'il a qualifié d'"exorbitant", le chef de groupe des Engagés, Benoît Dispa, a immédiatement pointé l'article 64 du règlement de l'assemblée. Cet article précise que tout décret ne peut être voté par le Parlement que si les moyens financiers nécessaires à sa réalisation ont été prévus.
"Nous ne pouvons pas aller plus loin (dans la discussion du texte) tant qu'on n'aura pas une enveloppe dégagée par le gouvernement", a insisté M. Dispa. "Notre règlement doit s'appliquer!", a-t-il martelé.
Face à cette objection, le président du Parlement, Rudy Demotte (PS), a suspendu pour un temps indéterminé les travaux afin de convoquer une réunion des chefs des différents groupes politiques de l'assemblée pour discuter de ce point.