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Le Centre d'Action Laïque (CAL) a réitéré lundi ses demandes de supprimer trois "pratiques d'un autre temps, qui traduisent un privilège indu pour l'Église catholique", à la suite du voyage "consternant" du pape François le week-end dernier en Belgique.
"Les multiples polémiques qui ont émaillé la visite du Pape ont montré à quel point la confusion des genres entre chef d'État et chef religieux est problématique", dénonce le CAL dans un communiqué.
"Qu'il s'agisse de la place des femmes dans la société, de la législation belge concernant l'interruption volontaire de grossesse, de la supériorité de la justice divine sur la justice civile, de la critique de la rationalité scientifique, le Pape a remis en cause des fondements de notre système démocratique, s'ingérant d'une manière inacceptable dans le débat politique belge", estime l'association.
Elle dénonce aussi le projet de béatification du roi Baudouin, "responsable d'une crise constitutionnelle" à la suite de son refus de signer une loi dépénalisant partiellement l'avortement, "une loi démocratiquement votée."
Le CAL réclame de revoir l'ordre protocolaire dans les cérémonies officielles, en reléguant les dignitaires de l'Église catholique derrière les représentants de l'État. Concernant la liste diplomatique, où le nonce apostolique figure au premier rang, le CAL réclame de placer ce dernier en fonction de sa date d'accréditation en Belgique. Enfin, pour les Te Deum traditionnellement célébrés lors de la fête nationale et de la fête du Roi, le Centre d'Action Laïque demande que la loi interdise aux autorités publiques d'organiser directement ou indirectement des cérémonies officielles qui s'apparentent à quelque conception philosophique confessionnelle ou non confessionnelle.