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La dette du secteur public au Royaume-Uni a atteint en août exactement 100% du produit intérieur brut (PIB), un niveau inédit depuis les années 1960. Cette hausse de la dette publique met la pression sur le nouveau gouvernement travailliste à quelques semaines de son premier budget.
La dette publique britannique, qui s'élève à 2.546 milliards de livres (un peu plus de 3.000 milliards d'euros), avait déjà dépassé 100% du PIB selon des chiffres provisoires publiés l'an dernier, mais avait depuis été révisée à la baisse. Le chiffre publié vendredi est lui aussi "une estimation très provisoire", a prévenu l'Office national des statistiques (ONS) dans un communiqué.
La dette publique flirte depuis des mois avec les 100% du produit intérieur brut (PIB), gonflée notamment par les aides distribuées pendant l'épidémie de Covid et la crise de l'énergie.
Le déficit a quant à lui continué à déraper en août: l'emprunt du secteur public a atteint le mois dernier 13,7 milliards de livres (16,3 milliards d'euros), plus que prévu, selon le rapport mensuel de l'ONS sur les finances publiques, publié vendredi.
Et en cumulé depuis début avril, début de l'année fiscale britannique, le Royaume-Uni a emprunté 6,2 milliards de livres (7,4 milliards d'euros) de plus que les projections de l'organisme public de prévisions budgétaires (OBR).
L'augmentation de la dette met une pression supplémentaire sur le gouvernement travailliste arrivé au pouvoir début juillet après une campagne axée sur la promesse de "discipline budgétaire de fer".
Si l'exécutif blâme 14 années de gouvernements conservateurs pour un "trou noir" de 22 milliards de livres dans les finances publiques, le Premier ministre Keir Starmer a déjà prévenu que son premier budget, attendu le 30 octobre, serait "douloureux" avec de probables réductions des dépenses publiques et augmentations d'impôts.