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Sofie Merckxx était l'invitée du "Face à Buxant", ce dimanche sur RTL info. À trois semaines des élections, la cheffe de file du PTB au Parlement a répondu aux questions de notre journaliste politique.
Le PTB, parti d'extrême gauche anticapitaliste, fait la chasse à la taxation des plus riches. Que se passera-t-il pour les personnes qui gagnent correctement si le PTB accède au pouvoir après le 9 juin prochain? C'est la question qu'a posé Martin Buxant à Sofie Merckxx, cheffe de file du PTB au Parlement. "Je pense surtout que les personnes, les agriculteurs, les indépendants, les patrons de PME, doivent surtout avoir peur que les MR restent au pouvoir! Parce que les MR, ça fait 20 ans qu'ils sont au pouvoir", a lâché la députée sur le plateau du Face à Buxant de ce dimanche 19 mai. "Ils ont eu le ministre des Finances, Reynders, ils ont eu le Premier ministre Charles Michel, le ministre des Indépendances, Mme Clarinval..."
"Un enfer fiscal"
Pour Sofie Merckxx, "la Belgique aujourd'hui est un enfer fiscal". Elle évoque la taxation des indépendants et des patrons de PME. "Ce n'est pas le PTB qui a fait ça", souligne-t-elle. "Quand le MR fait la réforme fiscale, il y a seulement eu 2% des diminutions d'impôts vers les petites entreprises contre 97% vers les grandes multinationales." Sofie Merckxx assure que le PTB, "soutient tout à fait les indépendants". Mais la députée rappelle: "Il y a très grandes entreprises et les ultra-riches et puis le reste de la population qui paie beaucoup de taxes. "
Pour le PTB, "être riche" serait à partir de 5 millions, tandis que la globalité d'autres partis, comme le PS, fixent le seuil à un million d'euros. "D'un côté, on a toujours dit qu'vec la taxe sur les millionnaires, la taxe sur le patrimoine, on veut réellement viser les 1% les plus riches et ils se sont enrichis davantage. Et pour cela , on a pris la barre des 5 millions parce que c'est au-dessus de 5 millions qu'on voit qu'ils sont là."
Aussi le PTB ne souhaite pas tirer sur les personnes devenues riches "grâce à leur travail". "Les agriculteurs, les indépendants, on ne veut pas leur mettre une taxe en plus."