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La commune bruxelloise de Saint-Josse-ten-Noode est considérée comme l’une des communes les plus pauvres du pays. Pour Emir Kir, le bourgmestre, la présence d’une population peu fortunée est une richesse. Il fustige d’ailleurs ceux qui veulent chasser ces habitants de la capitale.
"Nous, on n’est pas la France. En France, on met les pauvres, on les parque dans les banlieues. Bruxelles, c’est l’histoire du monde populaire qui vit au centre. C’est un peu l’image des Marolles. Cela dérange peut-être certains, mais cela fait aussi la beauté de cette mixité sociale que j’adore dans ma commune", confie le bourgmestre indépendant, interrogé par Christophe Deborsu dans le cadre de notre opération des 48h des bourgmestres.
Je voudrais établir la vérité
Emir Kir est également revenu sur son exclusion du Parti Socialiste, après avoir reçu deux maires turcs d’extrême droite. "Votre récit est totalement faux. Je ne les ai jamais invités", assure le mayeur avec insistance. "En fait, c’est un socialiste qui les avait invités au parlement. Il avait invité l’association des Villes turques. J’ai simplement accepté une visite de courtoisie. Mais certains l’ont mis sur mon dos parce que peut-être ils avaient d’autres desseins à mon égard", dénonce Emir Kir.
"Mais je voudrais établir la vérité. Il faut être honnête dans la vie. Ce n’est pas parce qu’on ment sept fois que cela devient une vérité la huitième fois", estime l’ancien socialiste.