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Le parti "Défi" en difficulté: un avenir incertain à quelques semaines des élections

À l'approche des élections, Défi, les démocrates fédéralistes indépendants, fait face à des défis majeurs. Cinq ans après leur première participation en tant que Défi, les résultats sont décevants, avec un recul notable à Bruxelles et un faible impact en Wallonie.

À quelques semaines des élections, le focus est mis sur les différents partis politiques et leur état de santé. Après le MR et Écolo, c'est au tour de Défi d'être sous le feu des projecteurs. Cinq ans après les dernières élections, les démocrates fédéralistes indépendants semblent en difficulté, en particulier à Bruxelles.

En effet, c'étaient les premières élections fédérales et régionales depuis la transformation du FDF en Défi. Et le parti se retrouve avec des résultats plutôt médiocres : en recul à Bruxelles et toujours rien en Wallonie. 

La barre des 5% en Wallonie

"Nous aurions aussi espéré enregistrer certainement une augmentation du nombre d'élus, ce que nous ne pouvons pas avoir comme certitude à cette heure" affirme Olivier Maingain, l'ancien président de Défi. 

Les explications de cette situation délicate sont multiples. L'évolution des sondages RTL Info-Ipsos montre un recul à Bruxelles, de 10,3 % en 2019 à 8,8 % au dernier sondage, et des difficultés à franchir la barre des 5 % en Wallonie. 

Certains citoyens expriment également leurs interrogations et leur désintérêt pour le parti : "Défi, moi, c'est un parti que je ne connais pas trop, donc je n'ai pas d'avis. Mes clients ne m'en parlent pas non plus, "C'est aussi un parti qui est voué à la disparition à moyen terme, certainement".

"Il s'agit d'essayer de se renouveler"

Selon certains experts, Défi a du mal à se définir et à se renouveler, ce qui le place face à une concurrence accrue dans un paysage politique très fragmenté. Il n'est plus le front des francophones à la pointe des batailles institutionnelles.

"Le parti veut se détacher d'une image purement axée sur les enjeux institutionnels. Il s'agit d'essayer de se renouveler, mais dans ce cas-là, il fait face à davantage de concurrences par rapport aux autres partis" explique Pierre Vercauteren, politologue à l'université catholique de Louvain-la-Neuve. 

De plus, des tensions internes entre l'ancien et le nouveau président du parti ont été clairement perceptibles, créant un climat difficile pour le parti. Pierre Verjans, un politique de l'université de Liège, avance que "des tensions entre Olivier Maingain et le nouveau président étaient perceptibles depuis longtemps".

L'avenir sera incertain

Selon ce politique, "il y avait un effet de manque de clarté peut-être sur la question du leadership, qui était quelque chose qui coûte cher systématiquement au parti. Quand il y a une logique d'autodestruction de la tête du parti, souvent le parti décline à une vitesse très rapide".

L'avenir s'annonce donc incertain pour Défi. La survie du parti et son rayonnement futur dépendront des capacités du nouveau président, François De Smet, à imprimer sa marque et à faire oublier les querelles internes pour rassembler et convaincre les électeurs. 
 

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