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Raoul Hedebouw était l'invité de la Dernière ligne droite, à 16 jours des élections. Le président du PTB a notamment parlé de l'une de ses mesures phares : la taxe des plus riches. Comment cela fonctionnerait concrètement ?
Taxer les riches, c'est une mesure phare du PTB. Pour le parti marxiste, les riches sont-ils perçus comme des ennemis ? "J'estime qu'effectivement, les multimillionnaires, le 1% des plus riches de la population, je crois que c'est à eux de payer aujourd'hui plus pour résoudre la crise et d'investir dans notre économie. Et donc, effectivement, on a une taxe des millionnaires qui permet de résoudre ça", justifie le président du parti, Raoul Hedebouw.
Comment cela fonctionnera concrètement ? "C'est comme en France avec l'impôt sur la fortune. C'est assez simple, finalement. Comme les salariés, les super-riches doivent réintroduire eux-mêmes leur patrimoine dans un programme. Nous, on a TaxOnWeb pour les salariés, dans lequel tout est déjà mis à l'avance, d'ailleurs. Il y aura FortuneOnWeb qui permet de déclarer et par après, il y aurait des contrôles. Comme pour les salariés", répond-il.
Pourquoi on fait une différence entre les super-riches et les salariés ?
Raoul Hedebouw se dit "révolté", par la différence de traitement entre les "super-riches" et les salariés. "Pourquoi on fait une différence entre les super-riches et les salariés ? C'est ça qui me révolte. La Belgique est un enfer fiscal pour les travailleurs et un paradis fiscal pour les super-riches. C'est ça qu'on doit changer", argumente-t-il.
Les entrepreneurs ne devraient-ils pas craindre une telle mesure ? "Ils doivent pas", assure Raoul Hedebouw. "Ils doivent pas craindre parce que nous, justement, on fait un impôt sur la fortune, sur les super-fortunés, pas pour les entrepreneurs. Moi, ce que je veux uniquement, c'est au niveau de l'impôt des sociétés, qu'il y ait égalité entre les PME et les multinationales", continue-t-il.
Le PTB, à mon avis, est vraiment un soutien à l'économie et aux entreprises
Raoul Hedebouw clarifie son propos : "Une PME, elle va payer 25% d'impôt en Belgique, ok? Une multinationale, le grand débat, c'est d'introduire un minimum à 15 %. Pourquoi une telle inégalité ? C'est ça mon problème toujours avec le MR. Le MR dit qu'il est le parti pour les indépendants et les PME, mais en même temps, il fait plein de cadeaux aux multinationales. C'est pour ça que le PTB, à mon avis, est vraiment un soutien à l'économie et aux entreprises", estime le président du PTB.