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Le gouvernement fédéral vient de s'accorder sur une déclaration de révision de la constitution, ce qui est assez classique en fin de législature. Seulement, cette fois, cette révision inclut l'article 195, et ça inquiète certains observateurs.
Pour faire la lumière sur cette information politique, Pierre Vercauteren, politologue, était avec nous sur le plateau du RTL info 19h.
Tout d'abord, qu'est-ce que cet article 195 ? Pourquoi est-ce si important pour l'avenir de notre pays ? "C'est l'article qui permet de réformer la structure de l'état belge", explique-t-il. "Il y aura donc des débats fondamentaux : veut-on garder un état fédéral avec des entités fédérées, des communes et des régions ou veut-on aller vers le confédéralisme, comme l'espère la N-VA".
Cet article, comme l'explique le politologue, est en quelque sorte un garde-fou. "Cela fait que notre constitution est l'une des plus difficiles au monde à réformer. D'un autre côté, on a quand même dû, au fil des 40 dernières années, procéder à un certain nombre de révisions de la Constitution et certains considèrent qu'on a besoin de stabilité, mais d'un autre côté, comme les sondages l'annoncent, si on devait avoir de très longues négociations après le 9 juin, sans doute que se garder la possibilité de réformer l'état serait une solution".
Surtout que le danger pourrait être encore plus grand en fonction de qui aura le pouvoir entre ses mains au lendemain des élections de juin... "Si on a un paysage encore plus éclaté qu'en 2019, les négociations pourraient encore être plus difficiles et il faudrait alors peut-être recourir à une réforme de la Constitution", conclut le politologue.