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Consulter son médecin en cas de dépassement du seuil de risque mais pas d'urgence

Les personnes affichant des teneurs en PFAS supérieures au seuil de santé sont priées de consulter leur médecin "dans les prochaines semaines", ont indiqué mardi l'Institut scientifique de santé publique (Issep) et le Conseil scientifique indépendant (CSI). Il n'y a toutefois pas de raison de paniquer, ont rassuré les autorités, un dépassement de la valeur seuil n'entraînant pas forcément d'effets néfastes pour la santé.

En début d'année, plus de 1.800 personnes habitant dans la zone de Chièvres et 152 résidents de Ronquières ont fait analyser un échantillon de sang pour vérifier la présence de PFAS. L'eau de distribution de ces zones a affiché des taux de PFAS supérieurs à la future norme européenne de 100 ng/l entre octobre 2021 et mars 2023.

Les personnes testées affichent une surexposition aux PFAS. Surtout, 28,8% des participants à Chièvres et 3,9% à Ronquières dépassaient le seuil de santé de 20 microgrammes/litre, à partir duquel le CSI estime qu'il existe un risque accru d'effets indésirables.

Ces personnes sont priées de consulter leur médecin "dans les prochaines semaines". "Il n'y a pas d'urgence, il ne faut pas courir chez son médecin. Il s'agit de faire un bilan et de surveiller des signes précurseurs", a insisté Ingrid Ruthy, chargée de projet à l'Institut scientifique de santé publique, chargé d'analyser les prélèvements.

"Le plus utile est de faire le point avec son médecin généraliste, qui pourra apprécier la suite en fonction de l'état de santé de la personne", a enchéri Corinne Charlier, présidente du CIS. "En cas de taux supérieurs aux valeurs seuils, il faut réduire le mieux possible son exposition pour diminuer la charge corporelle." Car si l'exposition aux PFAS est supprimée, ces substances sont petit à petit éliminées par le corps, un processus qui dure plusieurs années.

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