Budget: La majorité MR-Engagés réfute toute volonté de s'attaquer aux enseignants

"Il n'est nullement à l'ordre du jour de diminuer la rémunération des enseignants", a assuré la ministre-présidente de la FWB, Elisabeth Degryse interrogée mercredi lors de la séance plénière du Parlement.

Dans les colonnes de l'Echo mercredi, Jean Hindriks, professeur d'économie à l'UCLouvain, évoquait plusieurs pistes que la FWB pourrait utiliser pour limiter ses dépenses, dont les trois quarts servent à financer les politiques d'éducation.

M. Hindriks citait notamment un éventuel gel de l'indexation des salaires des enseignants, une possible révision des règles sur les détachements et mises en disponibilité des enseignants, ou encore une réforme des DPPR, ce régime de départ anticipé à la retraite accordé aux enseignants.

"Aucune de ces pistes ne sont envisagées lors du conclave (budgétaire)", a renchéri devant les députés la ministre de l'Education, Valérie Glatigny (MR), elle aussi interpellée.

Plutôt que de s'attaquer aux enseignants, la déclaration de politique communautaire (DPC) entend au contraire travailler à améliorer l'attractivité du métier, a souligné la libérale.

Les gouvernements wallon et fédératif ont entamé leurs conclaves pour élaborer leur budget 2025, le premier de cette nouvelle mandature.

Dans leur accord de majorité, les partenaires ont promis de revenir à l'équilibre budgétaire en dix ans, avec l'objectif intermédiaire de réduire le déficit des entités de moitié d'ici 2029 déjà.

La ministre-présidente Degryse a assuré que les résultats du conclave seraient présentés "dans les prochains jours".

Dans l'opposition, Germain Mugemangango (PTB) a dénoncé "le manque de courage" du gouvernement qui, selon lui, attend le lendemain des élections communales de 13 octobre pour annoncer ses mesures d'économies.

"Quand vous parlez de transparence, il faut en réalité comprendre opacité", a-t-il notamment attaqué.