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Une assemblée générale s’est tenue ce mercredi midi chez bpost à Bruxelles. L'entreprise, dont l’Etat belge est le principal actionnaire, est visée par plusieurs polémiques. La ministre de tutelle Petra De Sutter s'en est expliquée hier à la Chambre. On lui reproche notamment des contrats à plusieurs millions d'euros attribués par bpost à des consultants sans qu'un appel d'offre ne soit lancé.
Malgré l'accumulation de scandale autour de bpost, l'entreprise n'a pas été confrontée à de fâcheuses questions de ses actionnaires lors de cette assemblée générale. Seul un petit actionnaire a pris la parole, mais sans mettre en cause la présidente du conseil d’administration (CA), Audrey Hanard, ou la direction actuelle.
"Les actionnaires en dehors de l’Etat restent très prudents. Ce qui les intéresse, eux, c’est de savoir si toutes ces révélations vont avoir un impact financier et, si oui, lequel. Mais, pour le moment, le conseil d’administration ne peut pas leur donner de réponses très claires, il peut seulement tenter de les rassurer en confirmant suivre de très près les audits internes qui sont en cours chez bpost, mais aussi les audits lancés par l’Etat", commente notre journaliste Claire Carosone en direct dans le RTL INFO 13H.
Tout ceci confirme l’inquiétude qui grandit dans leurs rangs
"Ce n’est qu’au terme de toutes ces enquêtes que l’étendue des irrégularités pourra être constatée. En attendant, ce qui est sûr, c’est que l’action en bourse de bpost poursuit sa baisse aujourd’hui. De quoi inquiéter toujours plus les investisseurs. On a d’ailleurs appris hier soir via nos collègues de l’Echo qu’ils sont plusieurs dizaines à avoir déjà contacté un cabinet juridique. Un avocat spécialisé dans le domaine a également confirmé avoir reçu une dizaine de questions de la part de petits investisseurs. Tout ceci confirme l’inquiétude qui grandit dans leurs rangs", ajoute notre journaliste sur place.
L’objectif est de faire la transparence sur l’entièreté des dossiers
De son côté, le CA poursuit son opération apaisement. "Evidemment, ce sont des moments difficiles pour l’entreprise, on ne peut pas le nier. C’est difficile pour tout le monde, je pense aussi à nos employés. Mais évidemment nos actionnaires. Il y a beaucoup d’incertitude pour le moment", admet ce mercredi Audrey Hanard, la présidente du CA.
"Ce que je peux garantir, c’est que le travail commencé en décembre, le mandat que nous avons reçu de tous nos actionnaires, nous continuons à le mener à bien. L’objectif est de faire la transparence sur l’entièreté des dossiers en cours et sur l’entreprise plus généralement. Et dès que nous pourrons, nous communiquerons avec autant de transparence que possible. Actuellement, il est important pour les enquêtes en cours de garder un maximum de confidentialité", assure la présidente qui tient également à remercier et à féliciter les employés de l’entreprise. Audrey Hanard a rendez-vous la semaine prochaine pour une audition parlementaire.
Je fais confiance au personnel et au management
Le CEO par intérim, Philippe Dartienne, détaille lui ce mercredi les mesures prises par l'entreprise pour éviter à l'avenir de tels débordements, notamment la mise en place d'un point de contact interne pour signaler des faits irréguliers. "Je fais confiance au personnel et au management" car les fraudes ont été commises par une petite minorité et n'ont rien à voir avec l'ensemble des travailleurs de l'entreprise, selon lui.