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On vous en parlait ce matin: le Tribunal de Première Instance du Hainaut a rendu une ordonnance de non-lieu à l’égard des 30 inculpés dans le dossier du décès de Jozef Chovanec. Cette décision sonne-t-elle la fin de cette affaire?
Il y a deux temps dans cette affaire. Il y a d'abord l'enquête lancée immédiatement après les faits, en février 2018. On saisit ces images de caméras de surveillance - sur lesquelles on voit l'arrestation de M. Chovanec à l'aéroport de Charleroi – mais la justice ne dénonce les faits à la police en vue d'éventuelles poursuites disciplinaires.
La justice suit son cours, lent. Extrêmement lent. Et puis, vient le deuxième temps de cette affaire, à partir du 19 août 2020 quand les images sont diffusées. C'est l'une des premières fois dans l'histoire judiciaire belge. Là, tout va changer. La violence de la scène et le comportement de certains policiers choquent.
La police se demande enfin si ces policiers ont bien agi. La réponse est évidemment non. Leur comportement est inapproprié. Sur les images, on voit une policière amorcer quelques pas de danse avant de faire un salut nazi. Il y a aussi des policiers qui s'assoient sur la cage thoracique de M. Chovanec.
Aujourd'hui, la justice a décidé que ce n'étaient pas des comportements répréhensibles d'un point de vue "pénal". L'affaire n'est pas finie pour autant.
Finalement, ce sont des juges de la Chambre des mises en accusation qui devront dire si certaines des personnes qui ont participé et qui ont assisté à cette scène doivent ou non être jugées par un tribunal.