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Une dizaine de jeunes femmes droguées à la kétamine dans des bars à Courtrai: y a-t-il d'autres victimes?

Une affaire secoue la ville de Courtrai : une dizaine de jeunes femmes ont été droguées à la kétamine dans plusieurs bars. Le parquet lance un appel à témoins, d'autres victimes potentielle pourraient se manifester.

Au moins huit jeunes femmes ont été droguées à leur insu à Courtrai. Toutes les victimes étaient sorties dans le même quartier, près de la gare de Courtrai, où leurs boissons ont été contaminées par de la kétamine.

Cet anesthésique puissant, lorsqu'il est administré à haute dose, peut entraîner une perte de conscience totale.

"C'est la dernière chose dont elles se souviennent"

Selon Tom Janssens, porte-parole du parquet de Courtrai, le mode opératoire semble être le même dans chaque cas : "On leur propose un shot. Cela a un goût d'amande, d'amaretto. Et c'est la dernière chose dont elles se souviennent."

Les jeunes femmes se réveillent ensuite dans des circonstances inconnues : chez elles, dans un lieu étranger ou encore dans une chambre d'hôtel.

Elles présentent alors des symptômes graves, tels que "des nausées, de violents maux de tête et elles ont été abusées sexuellement".

Plusieurs arrestations, mais de nombreuses zones d'ombre

Deux premiers suspects ont été interpellés il y a trois semaines : un propriétaire de café et un client. Après leur interrogatoire par le juge d'instruction, ils ont été libérés sous conditions.

Selon le parquet, plusieurs individus seraient impliqués dans ces actes. "Il est difficile de déterminer combien de personnes sont impliquées, mais il est certain que cela ne se limite pas à un seul individu. Plusieurs personnes sont coupables de ces crimes, et toutes n'ont pas encore été arrêtées ni identifiées", précise Tom Janssens.

En moyenne, c'est une personne par semaine

Face à cette situation préoccupante, l'hôpital universitaire de Gand mène une étude sur l'empoisonnement à la kétamine – un phénomène connu sous le nom de "spiking", c'est-à-dire l'empoisonnement de boissons.

Nick Verougstraete, toxicologue, explique : "Ces dernières années, nous avons observé une augmentation du nombre de patients qui viennent pour cette raison. Des personnes qui suspectent qu'on a mis quelque chose dans leur verre. En moyenne, c'est une personne par semaine."

Le premier cas a été signalé en mai de l'année dernière. Depuis, huit autres victimes se sont manifestées, auxquelles se sont ajoutées quatre nouvelles victimes depuis hier. Le parquet appelle toute personne suspectant d'avoir été droguée à se présenter aux autorités.

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