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Un ancien commissaire de la brigade canine de la zone de police Midi (Anderlecht/Saint-Gilles/Forest) a été reconnu mercredi coupable de harcèlement antisémite et misogyne au travail par le tribunal correctionnel de Bruxelles. L'homme a écopé d'une peine de six mois de prison, assortie d'un sursis.
Selon l'auditorat du travail, l'homme s'en prenait principalement à deux subordonnés d'origine juive. Une troisième inspectrice aurait en outre reçu des commentaires blessants sur la mort de sa mère.
L'affaire a été révélée en 2018 lorsqu'une inspectrice de la brigade canine s'est plainte auprès de la Ligue belge contre l'antisémitisme que le commissaire avait fait résonner des marches militaires allemandes en présence de deux subordonnés de confession juive. Il aurait également présenté l'un d'entre eux comme avare, notamment lors de l'entraînement d'un chien détecteur de billets.
Le supérieur hiérarchique aurait par ailleurs fait preuve de discrimination à l'égard de certains de ses subordonnés parce qu'ils ne travaillaient pas assez dur selon lui. Il leur aurait ainsi causé des difficultés pour leurs changements d'équipe ou leurs demandes de congés.
Le commissaire aurait en outre prononcé des remarques sexistes à l'égard de certaines collaboratrices à plusieurs reprises et aurait tenu des propos blessants à une inspectrice de police qui avait perdu sa mère lors d'un drame familial, avait encore fait valoir l'auditorat du travail. Ce dernier avait requis une peine de six mois de prison avec sursis.
La défense avait, elle, demandé l'acquittement, réfutant toutes les préventions.
Le tribunal a toutefois estimé les faits avérés.