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C'est une information RTL. Un an après le drame qui s'est passé à Mons, la justice belge a décidé d’assouplir la détention préventive de Thomas, accusé du meurtre de Julien Grégoire, son professeur. Le jeune homme de 19 ans sera désormais assigné à résidence sous surveillance électronique.
Le juge d’instruction en charge du dossier a accordé la détention à domicile sous surveillance électronique à Thomas, l’auteur du meurtre de Julien Grégoire.
Ce jeune homme de 19 ans, incarcéré préventivement depuis un an, pourra désormais quitter la prison, mais restera strictement surveillé.
Franck Discepoli, explique:
"Cela fait plusieurs semaines que nous sommes en contact avec la juge d'instruction pour envisager la possibilité qu'il suive des cours à domicile pour qu'il puisse obtenir un vrai diplôme, et qu'il puisse avoir accès à un suivi psychologique et psychiatrique".
Pour rappel, Thomas avait tué Julien Grégoire, professeur de langue de 44 ans, dans son appartement à Mons après une soirée qui a viré au cauchemar.
Rappel des faits : une soirée qui dégénère
Tout a commencé à la suite d’une fête de scouts. Julien Grégoire avait l’habitude d’inviter des jeunes chez lui après ce type d’événements. Ce soir-là, Thomas se retrouve dans l’appartement du professeur, en compagnie d’autres jeunes. Mais la soirée prend une tournure inattendue.
Selon les déclarations de Thomas, Julien Grégoire aurait eu des gestes déplacés à son encontre. Il aurait notamment touché ses parties intimes à plusieurs reprises avant de s’asseoir sur lui à califourchon.
Pris de panique, Thomas repousse son professeur, saisit un couteau à proximité et le poignarde. Il ne s’arrête pas là : il s’empare d’autres couteaux et utilise même une roulette à pizza pour mutiler la victime.
L’acharnement est tel que les enquêteurs comptabilisent une vingtaine de plaies. Un véritable déchaînement de violence, surprenant de la part d’un jeune homme sans antécédents judiciaires.
Un coup de sang ou un acte prémédité ?
L’avocat de Thomas, Me Frank Discepoli, a toujours défendu la thèse d’une réaction extrême expliquée par une situation de détresse.
"Thomas s’est retrouvé dans une situation à laquelle il ne s’attendait pas. Il y a eu des gestes totalement inappropriés à son égard. Ce n’est pas simplement l’alcool ou l’euphorie qui a déclenché cette folie meurtrière, mais un choc profond", a-t-il déclaré.
L’affaire a aussi mis en lumière des témoignages troublants d’anciens élèves de Julien Grégoire. Certains affirment avoir été victimes d’attouchements ou d’approches inappropriées de sa part. Cependant, aucune plainte n’avait jamais été déposée contre lui.
Si la justice a décidé de ne plus maintenir Thomas en détention préventive au sein de la prison, il reste sous haute surveillance. Son placement sous bracelet électronique signifie qu’il ne pourra quitter son domicile qu'en cas de force majeure ou de raison médicale.
Selon Me Discepoli, le procès final ne se tiendra probablement pas avant l'année 2026. En attendant, Thomas est reconnaissant de pouvoir rester chez lui. "Il n'est plus au milieu du bruit assourdissant, il arrive enfin à dormir sans devoir prendre des anti-dépresseurs", explique son avocat.
Avant d'ajouter : "Il est soulagé de pouvoir occuper ses journées avec quelque chose de positif (les cours à distance NDLR) plutôt que de ne rien faire en prison".