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Plusieurs dizaines de véhicules repêchés dans le canal Bruxelles-Charleroi: ils pourraient élucider de nombreuses affaires judiciaires

Sur le plan judiciaire, une grande opération de fouilles a débuté ce matin dans le canal Bruxelles-Charleroi. La justice va repêcher plusieurs dizaines de voitures entre Seneffe et Charleroi. Ces véhicules pourraient en effet permettre de faire avancer plusieurs enquêtes...

Soixante-six véhicules ont été localisés dans le canal sur 26 kilomètres. La navigation est stoppée par étapes. Les épaves refont surface les unes après les autres. Si cette opération d'envergure a été décidée, c'est dans l'espoir d'élucider un "cold case". Marcel Georges avait disparu de l'hôpital Marie Curie en juin 2015. Depuis, il n'a plus donné aucun signe de vie.

Damien Vervaeren, substitut du procureur du Roi de Charleroi, nous livre des détails: "On s'est rendu compte que le canal passait à quelques centaines de mètres de l'hôpital et donc c'est une des hypothèses retenues dans cette affaire. Une porte à fermer. Donc on espère pouvoir retrouver un corps et si possible celui de monsieur Georges pour pouvoir apporter une réponse à la famille..."

L'opération chaloupe est coordonnée par la cellule des personnes disparues. En Belgique, 779 personnes ont été signalées depuis la création de cette cellule. Certaines sont en vie après une disparition volontaire.

Alain Remue, responsable de la cellule des personnes disparues de la Police Fédérale: "Malheureusement, il y a pas mal de cas dedans où on est presque sûr que ces gens se trouvent quelque part dans la nature et peut-être dans l'eau. C'est pour ça qu'on fait ce genre d'opération."

Plongeurs, police et même un commissariat mobile ont été installés sur place. Ce dispositif permet d'identifier en direct les numéros de châssis des véhicules.

Damien Vervaeren, substitut du procureur du Roi de Charleroi: "On va vérifier si les véhicules ont été volés ou s'il s'agit de potentielle fraude à l'assurance. Et que sais-je ? Parce que ça va donner des réponses à d'autres dossiers..."

Les frais de l'opération sont partagés entre la justice et le service wallon de la navigation, car le canal est ainsi nettoyé et les obstacles potentiels récupérés. La durée de cette opération est estimée à cinq semaines en fonction de la météo et du courant.

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