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La procureure a terminé son réquisitoire vendredi devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, en requérant des peines de neuf à 10 ans de prison à l'encontre des sept prévenus qui font défaut dans le dossier Black Eagle. Quarante personnes sont prévenues dans ce procès pour avoir fait partie d'une organisation criminelle active dans un vaste trafic de cocaïne, globalement entre 2018 et 2022.
La représentante du ministère public a requis une peine de neuf ans de prison à l'encontre de Diego V.S., de Rosalino M.C. et d'Erick B.A., trois prévenus de nationalité colombienne qui ont, selon elle, joué le rôle de "chimiste" dans des laboratoires clandestins de transformation de la cocaïne. Ces laboratoires étaient installés dans des hangars et des boxes de garage, en Belgique, entre autres. Les trois hommes ont été arrêtés puis remis en liberté, mais n'ont pas comparu devant le tribunal.
La procureure a ensuite requis des peines de 10 ans de prison à l'encontre de Carlos D.C., de Llazar S., de Fjodor B. et d'Aldo T., quatre hommes qui, eux aussi, étaient absents. L'enquête a permis de retrouver, dans le GSM crypté de Carlos D.C., des photos de pains de cocaïne, des photos de bateaux, de conteneurs, etc., selon la magistrate.
Quant à Fjodor B., en plus d'être impliqué dans le trafic de drogue, il l'est également dans les faits de violence commis à Berlare le 18 septembre 2021, a-t-elle avancé. Ce jour-là, un camionneur avait été enlevé en pleine nuit chez lui à Berlare, en Flandre orientale, par des membres de l'organisation criminelle qui l'avaient contraint à les emmener là où son camion était stationné, dans un entrepôt à Morlanwelz. Le but de l'opération était de récupérer de la marchandise stockée dans ce poids lourd, dans laquelle de la cocaïne avait été injectée.