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Le jury et la cour d'assises du Hainaut sont partis débattre, jeudi en fin de matinée, de la peine à infliger à Anneliese Audain et Didier Bauwens, coupables d'avoir assassiné Luis Gonzalez Rojas à Bois d'Haine la nuit du 16 au 17 février 2020.
En matinée, l'avocate générale a requis la peine de réclusion criminelle à perpétuité contre les deux assassins, ne retenant aucune circonstance atténuante. Elle a demandé au collège, formé par la cour et le jury, de ne pas descendre sous la barre des 28 ans de réclusion criminelle.
Dans la foulée, Me Régis Brocca a plaidé des circonstances atténuantes en faveur d'Anneliese Audain, mère de deux enfants. Selon ses avocats, la santé fragile, physiquement et mentalement, de celle qui a tué son compagnon sont des circonstances atténuantes. L'avocat ajoute que sa cliente est une bonne maman, soucieuse de l'éducation de ses jumeaux, orphelins de père. C'était aussi une femme courageuse, qui a arrêté de travailler pour prendre soin de sa maman malade.
Me François Fivez estime que l'enfance déstructurée de Didier Bauwens, au sein d'une famille nombreuse, est une circonstance atténuante. L'avocat rappelle que son client, mis au travail dès l'âge de 13 ans, fut victime de violence intrafamiliale.
Travailleur, courageux, aidant… L'avocat rappelle que la vie de Didier Bauwens ne se résume pas à des faits de délinquance juvénile. Beaucoup de gens qui l'ont côtoyé sont venus témoigner en sa faveur. Il s'est aussi battu pour que son fils réussisse dans la vie, bien que les deux hommes ne se parlaient plus. "S'il n'a pas été un bon père pour son fils, il a été un bon tonton avec les enfants d'Anneliese Audain", ajoute Me Fivez.
Un verdict sur la peine est attendu dans la journée.
