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La grève des prisons se poursuivra la semaine prochaine, a annoncé mercredi le délégué du syndicat libéral SLFP (VSOA pour sa branche flamande) Eddy De Smedt. Le personnel dénonce la surpopulation carcérale et le manque d'effectifs au sein des établissements pénitentiaires du pays.
Une grève illimitée et tournante, organisée en front commun syndical, est en cours dans les prisons belges depuis le lundi 1er avril.
Mercredi, un piquet a été installé à la prison d'Ypres, auquel une vingtaine de membres du personnel a pris part. Un service minimum est respecté, ce qui permet aux détenus de recevoir des visites, a précisé le syndicat socialiste CGSP (ACOD).
Jeudi, ce sera au tour de la prison de Termonde, tandis que le personnel de Louvain prendra le relais vendredi.
Un comité de concertation se réunit mercredi pour aborder notamment la surpopulation, la fermeture du centre pénitentiaire de Hoogstraten et évaluer le service minimum. Le conseil des ministres a décidé que le centre de Hoogstraten fermerait ses portes à l'ouverture de la nouvelle prison d'Anvers, prévue à l'été 2026. Cette annonce effectuée mi-avril nourrit l'inquiétude déjà largement exprimée des syndicats quant à la situation carcérale.
Les syndicats libéral, chrétien et socialiste ne s'attendent pas à ce que des solutions soient dégagées pendant l'entrevue de mercredi. Le ministre de la Justice Paul Van Tigchelt (Open VLD) sera en effet absent.
Le front commun a donc décidé de prolonger ses actions la semaine prochaine. La prison d'Audenarde prendra les rênes de la grève lundi, suivie de Hoogstraten mardi. En raison du 1er mai, aucun piquet n'est prévu mercredi prochain. Les actions reprendront jeudi à Tongres puis vendredi à Haren. Situé à Bruxelles, ce village pénitentiaire inauguré en grande pompe le 30 septembre 2022 souffre pourtant de dysfonctionnements matériels, qui entraînent un absentéisme structurel, selon les syndicats.