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Les proches de Julie Van Espen, violée et assassinée en 2019, ne poursuivent pas seulement l'État belge, ils lancent aussi le projet "Mission Julie / Mission Justice", a-t-on appris vendredi. Celui-ci vise à trouver des solutions aux dysfonctionnements de la Justice qui, selon la famille, ont contribué à la mort de la jeune femme.
Avec cette citation à comparaître, la famille Van Espen désire obtenir des excuses du gouvernement et le contraindre à remédier, entre autres, au manque de personnel dans les tribunaux, au manque de transparence du ministère de la Justice et à la longueur des délais de traitement des dossiers.
"Une plainte contre l'État belge semblait encore le seul moyen d'obtenir des excuses. Nous la déposons maintenant, toujours dans le délai de prescription de cinq ans", a noté le père de Julie, Erik Van Espen.
"Mais nous voulons aussi associer au projet quelque chose de positif", a-t-il embrayé. "Avec 'Mission Julie / Mission Justice', nous voulons travailler de manière interactive avec les citoyens, ou même les juges, pour progresser vers une meilleure justice. Nous avons listé de nombreux objectifs, notamment en matière de politique des ressources humaines, de soutien aux juges et de transparence."
La campagne "Mission Julie / Mission Justice" a été lancée par le biais d'une affiche choc, où l'on voit Julie Van Espen devant un monument aux morts à Genève. Ce dernier a la forme d'un pied de chaise cassé. "C'est comme cela que nous exprimons notre point de vue, la Justice a actuellement un pied cassé, que nous voulons recoller et renforcer", a ajouté le frère de Julie, Andreas Van Espen. "Nous invitons tout le monde à contribuer à la mission. Nous voulons œuvrer structurellement pour un système judiciaire viable en Belgique."