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Deux personnes ont été tuées par arme à feu, et deux autres grièvement blessées, dans la nuit de mercredi à jeudi dans le quartier de la gare du Midi à Bruxelles, a indiqué un porte-parole de la police.
Deux personnes sont décédées et trois ont été blessées dans des tirs à Saint-Gilles, durant la nuit de mercredi à jeudi, a indiqué jeudi matin la police de la zone Midi (Anderlecht/Saint-Gilles/Forest).
Les faits se sont produits entre 1h et 2h dans un café de la rue de l'Argonne, non loin de la gare du Midi. Les circonstances précises sont encore peu claires, mais selon les premiers constats, deux personnes sont mortes et trois ont été blessées. Un des blessés ne serait que légèrement atteint, les deux autres sont plus gravement touchés. Aucun auteur présumé n'a jusqu'ici pu être interpellé.
C'était d'une violence inouïe
"C’est un établissement qui n’est pas connu pour ce genre de fait. C’est un endroit où il n’y a jamais eu de problème ou quoique ce soit, comme le trafic de drogue", affirme Jean Spinette, bourgmestre de Saint-Gilles. "Depuis plusieurs mois, je demande par ailleurs des moyens pour pouvoir lutter contre cette spirale de violence. Ici, on est face à un phénomène qui sort spontanément, dans un quartier bien connu. Des contrôles avaient été opérés encore dimanche. On est confronté à du deal de rue, du deal de consommation de crack, qui est incessant et lasse les habitants. Il est vrai qu'il y a une inquiètude dans la population."
"Quand j'ai regardé par la fenêtre, j'ai vu un attroupement. Je suis descendu et j'ai vu 4 corps couchés", raconte un témoin. "C'était d'une violence inouïe. On ressent de la peur."
Un des "hot spots" du trafic de drogue
Le parquet de Bruxelles a ouvert une enquête et fournira plus d'informations en cours de journée.
Selon une source bien informée, les auteurs des faits se seraient déplacés en scooter. Les premiers éléments de l'enquête montreraient qu'ils visaient le café, et non des clients en particulier. Les deux personnes tuées seraient des victimes accidentelles. Il s'agirait d'un homme et d'une femme.
Le mobile des auteurs n'est pas encore clair. Il semblerait toutefois qu'il soit lié à des faits de drogue.
Ce quartier a été identifié cette année par les autorités de la région de Bruxelles comme un des "hot spots" du trafic de drogue, parmi une quinzaine au total sur les 19 communes de la capitale.
Depuis plusieurs années, la Belgique observe une augmentation des violences armées liées à la rivalité entre réseaux de trafiquants de drogue.
Des fusillades en pleine rue se produisent à la fois à Bruxelles et à Anvers, dont le port est devenu la première voie d'accès en Europe de la cocaïne importée illégalement d'Amérique du Sud.