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Les détenus du centre pénitentiaire de Hoogstraten, situé dans la province d'Anvers, ont annoncé mardi vouloir s'opposer à la fermeture de l'établissement, annoncée en 2026, par le biais d'une pétition.
Le centre pénitentiaire école (CPE) de Hoogstraten est un établissement ouvert où sont organisées différentes formations. Les condamnés, plus libres que dans une prison traditionnelle, craignent de perdre cet avantage s'ils sont transférés à la nouvelle prison d'Anvers.
Dans leur pétition, les détenus louent la qualité de vie au centre, mettent en lumière le soutien apporté aux délinquants sexuels et soulignent le faible risque qu'ils récidivent. Cela constitue une bonne raison, tant pour les détenus que pour les syndicats, de rénover le bâtiment. Mais c'est là que le bât blesse. Une rénovation est estimée à 130 millions d'euros par la Régie des Bâtiments.
Les syndicats ont d'ailleurs symboliquement enterré l'établissement pénitentiaire mardi pour exprimer leur colère. Le cercueil était porté par des représentants syndicaux et un prêtre.
Le ministre de la Justice, Paul Van Tigchelt, a déclaré qu'une solution sera trouvée pour l'ensemble des détenus et du personnel de Hoogstraten. Le bâtiment de la prison, protégé, sera utilisé par la commune à l'avenir.
La grève tournante qui anime les prisons du pays depuis un mois a débuté mardi matin au centre pénitentiaire de Hoogstraten. Lundi, un piquet a été organisé à Audenarde, en Flandre orientale. Après une pause le 1er mai, Tongres prendra le relais jeudi.