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Plusieurs centaines de kayakistes, principalement des élèves, qui effectuaient la descente de la Lesse ce jeudi se sont retrouvés en grande difficulté à la suite d'un débit trop élevé.
Ce jeudi, plusieurs centaines de jeunes ont vécu un moment d'angoisse sur la rivière Lesse. Ce qui devait être une simple sortie en kayak s'est transformé en cauchemar. En effet, le débit de l'eau s'est révélé trop rapide, surprenant les participants. Plusieurs kayaks se sont renversés, et hier, plusieurs jeunes étaient encore hospitalisés.
Circulation des kayaks suspendue ce vendredi
Au total, sept jeunes ont été hospitalisés, répartis dans plusieurs hôpitaux de la province de Namur. Selon Patrice Liétart, porte-parole de la zone de secours Dinaphi, il est fort probable que tous soient désormais sortis de l'hôpital. Parmi eux, certains ont souffert d'hypothermie légère, nécessitant des soins pour les réchauffer. D'autres ont été victimes de crises d'angoisse. De nombreux élèves ont paniqué, certains étant tombés à l'eau, tandis que d'autres ont vu leurs camarades en difficulté. Actuellement, la Lesse reste à un niveau relativement élevé, avec un débit d'environ 37 m³ par seconde. En conséquence, la circulation des kayaks est suspendue ce vendredi.
Qui est responsable ?
Pour justifier la mise à l'eau des kayaks, le responsable du site affirme avoir respecté les normes imposées par la région, qui fixe un débit maximum de 52 m³ par seconde sur ce tronçon de la Lesse. Cependant, l'administration wallonne précise que ces normes ne concernent pas la sécurité des kayakistes. "Nous fixons des normes pour protéger et encadrer la pratique du kayak vis-à-vis de la nature, mais en aucun cas pour la sécurité publique. C'est au loueur de kayak de déterminer à quel moment il est encore sûr de mettre des embarcations à l'eau," explique Nicolas Yernaux, porte-parole du Service public de Wallonie (SPW).
Le loueur de kayaks, Olivier Pitance, a également réagi. Il affirme avoir été surpris par une augmentation soudaine du débit de l'eau. "Quand nous avons commencé la journée, tout allait bien, avec un niveau tout à fait normal. Nous avons pris les mesures habituelles, mais ensuite une vague d'eau est arrivée," explique-t-il.
Cependant, l'administration wallonne ne partage pas cet avis. Après analyse des débits de la Lesse, elle conclut que la progression du débit a été régulière. "Le matin, lorsque les kayaks ont été mis à l'eau, le débit était d'environ 17 m³ par seconde, et l'après-midi, il est monté à 30 m³. Il n'y a donc pas eu de montée brusque, comme un barrage qui aurait cédé," ajoute Nicolas Yernaux.
Selon la zone de police de la Haute-Meuse, une enquête pourrait être ouverte pour déterminer les responsabilités. Il reste à voir si des plaintes seront déposées, notamment par des parents d'élèves ou par la commune de Dinant.