Partager:
Il y a un an, le 13 août, un accident tragique a frappé la fête foraine de La Hestre, dans l'entité de Manage. Sept personnes ont été éjectées d'une attraction en mouvement. Cet événement a marqué à jamais la vie des victimes et de leurs proches. Aujourd'hui, l'enquête progresse, mais n'est pas encore close. Parmi les blessés, plusieurs se trouvaient dans un état grave. Retour sur ce drame qui a bouleversé tant de vies.
Rose, 11 ans et demi, profitait d'une sortie en famille ce jour-là. Ce moment de joie a tourné au cauchemar lorsque la barrière de sécurité de l'attraction s'est levée, propulsant la jeune fille et six autres personnes au sol. "J'ai perdu connaissance pendant une bonne minute. Je me souviens avoir vu un peu de sang et des personnes qui criaient", se remémore Rose.
Les conséquences pour la jeune fille ont été terribles : foie et poumon perforés, côtes cassées. Ses jours ont été en danger. "J'ai vu ma fille par terre, elle était tout jaune. Je ne le souhaite à personne de voir son enfant comme ça", confie Daniel, le père de Rose, encore marqué par ce souvenir.
Aujourd'hui, Rose souffre encore de douleurs au dos, s'essouffle rapidement et n'a pas pu reprendre ses cours de self-défense.
Les victimes réclament des réponses
Comme d'autres victimes, Rose et son père attendent maintenant des réponses. Ils veulent comprendre comment une telle tragédie a pu se produire.
"Savoir si les obligations de contrôles et d'entretien ont été correctement remplies et si effectivement, on peut trouver une explication quelconque pour comprendre comment cette barre s'est ouverte en plein fonctionnement de l'attraction, c'est évidemment impensable", déclare David Gelay, l’avocat des victimes.
L'enquête se poursuit. Les victimes ont été auditionnées, des témoins entendus, et un premier rapport a été remis par un expert. Cependant, l'instruction n'est pas encore terminée. "Après un premier rapport qui doit toujours être contradictoire, soumis aux parties, il y a des demandes de précisions par rapport à des gens qui doivent être entendus pour apporter des éléments supplémentaires à l'expert, qui devra donner son rapport définitif", explique Vincent Fiasse, procureur du roi au parquet de Charleroi.
L'instruction pourrait être bouclée d'ici quelques mois. En attendant, Rose, malgré son jeune âge, fait preuve d'une grande maturité. Selon elle, il faudrait renforcer la sécurité des attractions à sensations, mais pas les supprimer.
La jeune fille envisage d'accompagner son papa à la fête foraine pour surmonter son traumatisme, une étape importante dans sa reconstruction.