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Un certain nombre de handicaps structurels pèsent sur l'économie belge, qui ne profite dès lors que de manière limitée de la timide reprise européenne, ressort-il des résultats de l'enquête semestrielle de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) présentée mardi. Les coûts énergétiques et salariaux ont notamment contribué à entraver cette reprise.
L'enquête de la FEB indique une légère amélioration de la conjoncture au cours des six derniers mois. Les entreprises ont en effet été un peu plus nombreuses à faire état d'une hausse de leur activité lors du dernier semestre, en particulier dans le domaine des services. Un peu plus de la moitié des secteurs industriels interrogés évoquent toutefois toujours une baisse d'activité.
La légère amélioration dans le secteur des services s'explique principalement par la baisse des prix du gaz et de l'électricité, qui a généré une diminution de l'inflation dans la zone euro à moins de 2,5%. Cela a légèrement atténué la pression à la hausse sur les salaires, permettant ainsi à la BCE de réduire son taux directeur.
Si les prix du gaz ont fortement baissé en Europe, ils restent toutefois presque trois fois plus élevés qu'aux Etats-Unis. Les prix de l'électricité pour les entreprises belges restent quant à eux supérieurs de près de 20% à la moyenne des trois pays voisins. La reprise de la croissance économique a également été limitée par des coûts salariaux ayant connu une importante croissance, en raison des indexations salariales automatiques. Ces deux handicaps pèsent ainsi sur la compétitivité des entreprises belges, surtout dans les secteurs de l'industrie et du commerce, déplore la FEB.
"Lors des élections du 9 juin dernier, les électeurs ont envoyé un signal clair : une politique de réforme économique forte est nécessaire à tous les niveaux", souligne le CEO de la FEB, Pieter Timmermans.