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Les tensions géopolitiques persistantes ne devraient avoir qu'un impact limité sur l'économie mondiale au deuxième semestre 2024. Celle-ci devrait continuer à croître, bien qu'à un rythme très modéré, selon les perspectives d'ING présentées vendredi matin.
L'inflation, qui s'inscrit dans une tendance baissière, sera de son côté titillée par plusieurs éléments. Notamment par la hausse des tarifs de transport maritime (troubles au Moyen-Orient) et l'éventuel retour de Donald Trump aux affaires américaines, ses propositions de politique étant inflationnistes. "Néanmoins, d'ici la fin de l'année, l'inflation aux États-Unis et en Europe devrait être inférieure à ce qu'elle est aujourd'hui", projette la banque ING. Les risques de voir l'inflation reprendre de la vigueur sont plutôt fixées à long terme. "Les changements climatiques, la transition énergétique et la poursuite de la démondialisation sont également des facteurs qui pourraient maintenir l'inflation à un niveau structurellement plus élevé", relève l'économiste en chef Peter Vanden Houte.
Ces éléments rendent les décisions des Banques centrales particulièrement complexes. Mais selon ING, "les taux d'intérêt à court terme baisseront encore cette année, tant aux États-Unis qu'en Europe". "Nous pensons que la BCE finira par abaisser ses taux d'intérêt jusqu'à 2,50%. Aux États-Unis, dans un scénario donnant Trump vainqueur, nous voyons les taux d'intérêt à court terme retomber à 4 %, ce qui est encore relativement élevé."