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L'activité du secteur de la construction et de l'installation devrait se stabiliser, sans toutefois connaitre de reprise en 2024, a affirmé jeudi Embuild, la fédération de la construction. Deux phénomènes s'annulent et mènent ainsi à cette croissance nulle : la crise de la construction de nouveaux logements, couplée à une croissance des travaux d'infrastructures.
Cette situation représente toutefois une amélioration après l'année 2023, pendant laquelle l'activité dans le domaine du bâtiment avait chuté de 0,7%.
Le secteur de la construction de nouveaux logements devrait rester en crise en 2024, avec une baisse de 5% de son activité, selon les prévisions d'Embuild. La situation est meilleure pour la rénovation de logements, avec une croissance de 1,6 % prévue pour 2024. "Pourtant, cette augmentation de l'activité est insuffisante par rapport aux normes européennes en matière de réduction des empreintes carbone d'ici 2050", précise la fédération sectorielle. "Afin de pouvoir atteindre ces objectifs, le rythme des rénovations doit tripler en Flandre, voire quadrupler à Bruxelles et en Wallonie."
Au contraire, l'année 2024 semble représenter un tournant pour le domaine de la construction de bâtiments non résidentiels, avec une croissance prévue de 0,9%. La rénovation de bâtiments non résidentiels, par contre, a baissé de 2% après trois années positives. Cela est en grande partie dû à l'achèvement du plan de relance après les inondations de juillet 2021, des plans de relance européens et du plan de rénovation des hôpitaux wallons, selon Embuild.
Les travaux d'infrastructure devraient également connaitre une augmentation de 4,4% en 2024. "C'est logique, puisqu'il s'agit d'un effet récurrent à l'approche des élections. [...] Par conséquent, la situation sera beaucoup plus difficile pour ce secteur en 2025, avec une diminution de l'activité attendue de 2,2%."