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Les montants en dépôt sur les comptes d’épargne ont atteint un total de 265,8 milliards d’euros fin juin, soit un sommet historique, selon les statistiques publiées par la Banque nationale de Belgique (BNB). Le précédent record remontait au mois d’août 2016, à 265 milliards. Depuis le début de l’année, les montants détenus sur les comptes d’épargne ont augmenté de 5,6 milliards d’euros (+2%).
Malgré des taux d’intérêt historiquement bas, beaucoup de banques se contentant de rémunérer les livrets au minimum légal de 0,11%, les particuliers continuent à privilégier ce placement pour la sécurité et la souplesse. Mais la fiscalité joue un grand rôle aussi, les intérêts sont exonérés de précompte mobilier jusqu’à un plafond de 960 euros par personne.
Un compte épargne apporte sécurité et disponibilité de l'argent. C'est aussi une position d'attente pour un investissement futur, d'après Marc Hainaut, responsable des produits d'investissements chez Belfius. "Les investisseurs préfèrent avoir des périodes d'attente sur lesquelles le rendement est nul ou très faible, plutôt que d'investir sur des périodes à 5-10 ans, avec des taux d'intérêt qui sont de 0,25% ou 0,50%", a-t-il expliqué à Bernard Lobet ce matin sur Bel RTL.
En fait, pour l'instant, l'épargnant est perdant, comme le constate Frank Vranken, stratégiste en chef de la banque privée Puilaetco Dewaay. "Aujourd'hui, le taux d'inflation en Belgique est au-dessus de 2%, mais c'est pas du tout ce qu'on reçoit sur son carnet d'épargne, et pas du tout non plus sur les obligations. Et donc je pense que si on ne fait rien, d'office, son épargne est entamée par l'inflation et on perd en pouvoir d'achat", note-t-il.
Les obligations ne rapportent pas beaucoup et bloquent l'argent pendant des années. Quant aux investissements à risques, ils font peur : "Depuis plusieurs années, on n'a pas fait la pub pour les actions et les gens ne veulent pas trop risquer".
D'où les 265 milliards d'euros qui dorment sur les comptes épargne en ce moment…