Inviter "toute la société à prendre conscience": les avocats des parties civiles ont espéré mercredi que le procès des viols de Mazan serve d'exemple historique, "en France et au-delà", sur les questions du consentement, de la soumission chimique et plus généralement des rapports hommes-femmes.
De retour devant la cour criminelle de Vaucluse vendredi, après une journée d'hospitalisation, Dominique Pelicot, principal accusé au procès des viols de Mazan, s'est vu accuser par deux de ses 50 coaccusés de les avoir eux aussi drogués.
"Je suis une femme totalement détruite", a déclaré mercredi Gisèle Pelicot, droguée par son ex-époux qui la faisait ensuite violer par des dizaines d'inconnus recrutés sur internet pendant une décennie, expliquant vouloir médiatiser son affaire pour "qu'on change cette société".
Le procès des viols de Mazan met en lumière la différence entre la loi française, qui laisse une marge d'interprétation sur le consentement, et la loi belge, plus stricte depuis la réforme de 2022.
Jérôme V., 46 ans, Jean T., 52 ans, Redouane E., 55 ans: le procès des viols de Mazan a entamé lundi sa cinquième semaine d'audience avec la poursuite du défilé des 50 coaccusés de Dominique Pelicot, 71 ans, dispensé pour la journée pour raison médicale.
"Je ne sais pas si j'ai été violée! C'est terrible, je resterai toujours dans le doute", s'est exclamée lundi, en larmes, devant la cour criminelle de Vaucluse l'ex-compagne d'un des 50 coaccusés des viols de Mazan.
Reconnaissant ne jamais avoir "eu le consentement" de Gisèle Pelicot, un des 51 coaccusés jugés à Avignon a plaidé jeudi coupable de viol sur cette femme droguée par son mari, présentant ses excuses à la victime pour avoir fait partie de ce "cauchemar".
Pour la première fois au procès des viols de Mazan, Gisèle Pelicot a exprimé son sentiment d'humiliation mais aussi de colère face aux insinuations de certains avocats sur ce qu'elle a subi, leur lançant: "Un viol est un viol !".
Après Dominique Pelicot, Jean-Pierre M. est le premier coaccusé du procès des viols de Mazan à s'exprimer devant la cour criminelle de Vaucluse pour tenter d'expliquer les "actes ignobles" commis sur sa propre épouse pour lesquels il a réclamé mercredi "une punition dure".
L'histoire est au cœur de l'actualité: Gisèle Pélicot a été droguée par son mari et violée par des dizaines d'inconnus alors qu'elle était inconsciente. Quel plaisir en ont tiré ses agresseurs? Le fantasme de la femme inanimée ou de la femme morte existe-t-il vraiment? Nous avons posé la question à un sexologue.
L'état de santé de Dominique Pelicot, principal accusé au procès des viols de Mazan, s'est "aggravé" et il ne pourra comparaître "au mieux" que lundi, a annoncé mercredi le président de la cour criminelle du Vaucluse.
Dominique Pelicot, principal accusé au procès des viols de Mazan, absent depuis lundi car malade, sera de retour devant la cour criminelle de Vaucluse mercredi et pourra être interrogé, a annoncé le président de la cour.
L'accusé principal au procès des viols de Mazan, Dominique Pelicot, est "hospitalisé", a déclaré son avocate mardi devant la cour criminelle de Vaucluse, alors que son client, malade et absent depuis lundi, devait être interrogé mardi après-midi à 16h00. "Il est hospitalisé aujourd'hui même", a affirmé Béatrice Zavarro lors de ce septième jour d'audience où son client devait être entendu pour la première fois.