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En attendant l'arrivée tant attendue de Lewis Hamilton en 2025, Ferrari a dévoilé mardi sa nouvelle monoplace en vue de la saison 2024 de Formule 1, une voiture qui a été grandement repensée mais reste dans la continuité de celle de fin 2023.
Deux semaines après avoir provoqué un coup de tonnerre dans le monde de la F1 en recrutant le septuple champion du monde, la Scuderia a présenté la SF-24 avec l'espoir qu'elle soit meilleure que sa devancière, la SF-23, qui était très sensible aux éléments extérieurs et parfois difficile à piloter.
Même si l'ombre d'Hamilton aura plané sur les conférences de presse des pilotes et dirigeants mardi après-midi avec des questions relatives à l'arrivée prochaine du Britannique, la mythique écurie au cheval cabré a exposé les nouveautés de sa voiture rouge, qui arborera cette année une ligne blanche et jaune.
Ferrari n'a pas procédé à une révolution technique, en restant dans la lignée des évolutions qui avaient porté leurs fruits en deuxième partie de saison dernière. Toutefois, la monoplace a été modifiée presque entièrement.
"L'objectif principal était de rester dans la continuité des développements effectués en cours d'année en 2023, mais (...) chaque partie de la voiture a été redessinée", a expliqué Enrico Cardile, le directeur technique en charge du châssis et de l'aérodynamique.
- "La voiture a l'air plus maniable" -
L'idée était de donner à ses deux pilotes, le Monégasque Charles Leclerc et l'Espagnol Carlos Sainz, une voiture plus facile à conduire, sur la lancée de la fin de la saison dernière quand la Scuderia a empêché Red Bull de remporter tous les Grands Prix grâce au succès de Sainz à Singapour.
"Les problèmes qu’on avait l’année dernière avec l’ancienne voiture ont l’air d’être réglés sur le simulateur. Il faut attendre les tests à Bahreïn afin de confirmer que c’est le cas", a déclaré Leclerc, qui a effectué seulement trois tours avec la SF-24.
"La voiture a l'air plus maniable (...) j'ai l'impression qu'on a fait le pas en avant qu'on espérait", a ajouté Sainz.
Une semaine avant les essais de pré-saison à Bahreïn (21-23 février) et 15 jours avant le premier week-end de Grand Prix de l'année (29 février-2 mars), toujours dans cette petite île du Golfe, les voyants semblent donc au vert pour la Scuderia, qui avait terminé en troisième position au classement des constructeurs juste derrière Mercedes.
"2023 a été une saison particulière avec un début difficile et plutôt une bonne fin de saison. Il faut bâtir 2024 sur notre de fin de saison 2023, et surtout minimiser le nombre de points perdus, être beaucoup plus opportunistes", a souligné Frédéric Vasseur, le patron français de l'écurie italienne.
- "Rester cohérent" -
Le dirigeant français, qui débute sa deuxième saison à Maranello, a amené un vent nouveau chez Ferrari avec le souci du détail et la volonté perpétuelle de s'améliorer dans tous les domaines.
"En 2024, il faut continuer sur la lignée de 2023. Globalement, l'an dernier, nous étions compétitifs en qualifications mais on souffrait plus en course (...). On s'est concentrés sur le fait d'avoir une voiture plus facile à conduire et je pense qu'on a avancé là-dessus", a-t-il estimé.
Ce nouvel état d'esprit, loué par les pilotes, ne sera pas forcément suffisant à lui seul pour briser l'hégémonie de Red Bull, qui domine sans partage la discipline depuis deux ans.
Il va falloir encore beaucoup de travail à l'usine et des prouesses sur la piste pour espérer décrocher un titre mondial qui fuit la Scuderia plus de 15 ans (2008 chez les constructeurs et 2007 chez les pilotes). Mais l'ambition et la confiance sont là à l'aube de la saison 2024.