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Jon Ridgeon, a indiqué au podcast Anything but Footy que World Athletics, dont il est le directeur exécutif, planchait sur un projet visant à éliminer les essais mordus au saut en longueur. Le nouveau format verrait les athlètes s'élancer à partir d'une nouvelle "zone d'appel" et non plus de la planche d'appel.
La Fédération internationale d'athlétisme a constaté qu'aux Mondiaux 2023 de Budapest, 33 % des sauts étaient mordus, ce qui nuisait selon elle à la qualité du spectacle. "Cela ne va pas et c'est une perte de temps", a expliqué Ridgeon. "Nous testons donc une zone d'appel. La distance du saut serra alors mesurée à partir de l'impulsion jusqu'à l'endroit où l'athlète atterrit dans le bac à sable. Cela signifie que chaque saut comptera. Cela donnera plus de suspense à la compétition. Nous allons passer les prochains mois à tester cette réforme avec de très bons athlètes. Si les tests ne sont pas concluants, nous en resterons là. Nous cherchons le moyen d'obtenir des résultats instantanés des sauts, sans attendre 20 à 30 secondes avant que le résultat n'apparaisse comme actuellement."
Cette révolution, avec la disparition de la plasticine pour déceler les sauts mordus, ne plait pas à Carl Lewis "Dans ce cas, on enlèverait au saut en longueur l'élément technique le plus délicat. Est-ce qu'on agrandit le panier de basket parce que beaucoup de joueurs ratent leurs lancers francs ?", a ironisé le quadruple champion olympique de la longueur.
"Vous ne pouvez pas apporter de changement dans un sport inventé il y a 150 ans sans susciter la controverse", a assuré Ridgeon. "Cette réforme ne devrait pas être utilisée en compétition avant 2026. On veut la tester pendant les deux années à venir".
Cette réforme fait partie de l'objectif de World Athletics de moderniser l'athlétisme et en particulier les concours.