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Le week-end prochain, se tiendra à Uccle une exposition originale. Des sportifs de haut niveau présenteront des œuvres d’art qu’ils ont conçues avec des artistes. Objectif de cette initiative, permettre à des athlètes de sortir de leur bulle et de découvrir un autre monde.
Carole Bam, la coach de relais féminin 4 X 400 mètres, découvre la canne de prestige inspirée par son équipe : les Belgian Cheetahs, dont les sprinteuses Cynthia Bolingo et Hanne Claes. Sur le pommeau, une pastille d’argent avec la gravure des trois signatures. Sur la canne, des symboles représentant les trois sportives…dont les couleurs des Cheetahs, les guépards. Son créateur, Pierre Vanherck, fabrique des cannes pour des personnalités aussi variées que le Pape Benoit 16 ou le chanteur Damso.
"C'est une belle histoire derrière. Une histoire de trois personnes qui sont liées. Je pense que Pierre a vraiment trouvé le bon truc pour faire ce petit mélange de nous trois", s'enthousiasme Carole Bam.
Cette canne, c'est le résultat de 4 mois de travail. Un peu comme la préparation d’un sportif pour battre un chrono. "Je suis plutôt quelqu'un de cool, donc je ne suis certainement pas dans la douleur physique. Mais dans la précision et dans le challenge de ce qui m'est demandé, ça, certainement", explique-t-il.
Autre exemple, quand un peintre demande à un athlète de s’exprimer avec un pinceau. Entre le sportif Florent Mabille et l’artiste Christophe de Fierlant, il y a de la volonté, de la passion et une certaine folie douce.
"Durant l'entraînement, on peut avoir un peu de folie et essayer des choses un peu folles. Typiquement, sur certains entraînements, il faut aller plus loin. Et pour aller chercher plus loin, il faut essayer des choses et être un peu fou, finalement", explique le membre des Belgian Tornados.
Pour Christophe de Fierlant, c'est avant tout un travail d'équipe. "On fonctionne avec nos tripes et moi, quand je suis devant une toile blanche, je ne sais pas ce que je vais faire. (...) On se guide mutuellement".
Sprinteur depuis plus de 10 ans, Florent profite de cette occasion pour sortir de sa bulle. "Si on a que le sport, on peut à un moment être dans une bulle négative et couler, parce qu'on peut se dire "Je n'avance plus". Donc c'est un peu compliqué. Par exemple, ici le projet, c'était vraiment très chouette parce que ça me permet de sortir un peu. Je finissais mon entraînement et j'allais directement à l'atelier de Christophe".
L’initiative doit permettre aux sportifs de donner un autre sens à leur carrière et pas uniquement via les résultats. "Ces rencontres improbables ont donné naissance à des oeuvres, toutes différentes, mais qui expriment surtout en quoi les sportifs ont une sensibilité et comment elle les amène à performer", précise Jean-François Lenvain, initiateur du projet One + 1 to 2024.
Cette initiation au monde artistique, c’est peut-être aussi susciter de nouvelles vocations. L’art et le sport, deux disciplines a priori éloignées et pourtant si proches.
