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Au rugby, il enchaîne les phases de jeu et les contacts physiques. À l’hôpital, il est en première ligne au service des urgences pédiatriques. Voici le quotidien particulier de Thomas Dienst, international belge de rugby, mais aussi médecin. Nous rencontrons ensuite Maud Coutereels, capitaine du Standard Fémina qui jongle de la vareuse rouge et blanc à l’uniforme bleu de la police. "Tous les jours, on a peur, mais cela doit être une peur positive", explique-t-elle.
À 37 ans, Thomas Dienst entame la dernière ligne droite de sa carrière de rugbyman : une quinzaine d’années passée au service du ballon ovale. Avec un passage à Lille en France et près de 60 sélections en équipe nationale. Le tout en combinant avec des études de médecine et en se lançant dans une carrière professionnelle en pédiatrie. "Venir se défouler, ça fait du bien, surtout après une grosse journée de travail, ça permet de relativiser", note le rugbyman.
Chaque matin, Thomas rend visite à ses petits patients. Un décor et un contexte bien loin de ceux des terrains de sport. En effet, Thomas, c’est un peu l’ange gardien dans un physique de rugbyman. "On m'a déjà comparé à Baloo, l'ours qui rôde, qui surveille ses patients", note-t-il dans sa clinique au CHC Montlégia.
Mais mener deux carrières en parallèle, c’est aussi pouvoir prendre le meilleur du sport pour en faire bénéficier son milieu professionnel. "Le fait d'être leader et de montrer le chemin, c'est quelque chose que j'aime ramener du rugby, mais que tout le monde puisse avoir son mot à dire également".
Du "terrain" au terrain de foot
Ancienne joueuse phare des Red Flames, l’équipe nationale féminine de football, Maud Coutereels a toujours combiné ballon rond et boulot. Après un régendat en éducation physique, elle intègre l’école de police. Si aujourd’hui, de nombreuses joueuses du Standard bénéficient d’un contrat professionnel, ce n’était pas le cas il y a quelques années encore. "J'espère qu'un jour, elles pourront toutes vivre de ça. Je pense être née un peu trop tôt", confie-t-elle.
De retour de l’entraînement du matin, Maud rejoint son commissariat juste après. Veste et Gillet pare-balles, radio, arme, elle s’équipe en vue de partir en mission. Sa garde débute à 14h et se termine en théorie à 22h. "Mais c'est possible qu'il y ait des prolongations, et même des tirs au but", rigole-t-elle. "Je peux même encore être là demain matin".
À peine sur la route, sa patrouille est envoyée pour un appel de détresse. Un homme s’est retranché dans sa maison et il ne veut pas ouvrir la porte. Maud entame avec lui le dialogue et la police pénètre finalement dans la maison. L’homme, en état d’ébriété, est évacué en ambulance.
Être policière, c’est aussi appliquer certains principes issus du football. "Le fait d'écouter, de dialoguer, trouver des arrangements. Cela me sert dans mon métier aussi, je sais gérer mon stress désormais". La journée sera longue, car Maud rentrera chez elle à 2 heures du matin. L’après-midi, elle remporte finalement son match contre le Club de Bruges.