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Du 8 au 11 mai prochain, se déroulera à La Louvière la 40ème édition des Special Olympics, une compétition réservée aux sportifs ayant un handicap mental. Ce handicap est le plus répandu dans le monde. En Belgique, il touche 165 000 personnes. Le sport est donc un élément important dans l'épanouissement de ces personnes.
Rosalia a 20 ans et souffre d’une forme rare d’épilepsie. Trois fois par semaine, elle vient s’entraîner sur la piste du stade Tivoli de La Louvière, théâtre des prochains Special Olympics. Le sport, une manière pour elle d’exprimer plus facilement ses émotions. "C'est un sport qui me permet de me défouler et de m'épanouir. Sinon, je serais tout le temps dans ma bulle. Ça me permet de décharger des émotions fortes", explique-t-elle.
Outre la course, Rosalia s’entraîne au saut en hauteur et en longueur. Sans oublier le javelot, le disque ou le poids. Son club d’athlétisme, c’est un peu sa deuxième maison. Ici, elle peut fixer ses propres objectifs et ses propres exigences. "Elle a toujours envie d'aller plus loin. Que ce soit gagner un centimètre en saut en hauteur ou gagner quelques secondes en course. Pour elle, c'est important. Mais ce n'est pas contre les autres, c'est contre elle-même", raconte la maman de Rosalia.
1 à 2 fois par semaine, Alysa, Pascal et leurs copains du centre de jour viennent jouer au badminton et se préparer pour les Special Olympics. Mais si les sourires sont les plus belles victoires, la compétition, c’est la récompense pour les nombreuses heures passées à l’entraînement. "On leur apprend à vraiment effectuer des smashs, des amortis. Même eux, au cours de l'année, ils peuvent constater leur évolution", explique Carole De Lannoy, ergothérapeute à l'ASBL Centre de vie.
Cette 40ème édition des Special Olympics rassemble cette année 3 400 athlètes inscrits dans 20 disciplines sportives, ainsi que 2000 volontaires qui encadrent l’événement, répartis sur 10 sites de compétition.
Ces jeux, à la différence des Jeux Paralympiques, sont uniquement consacrés aux personnes porteuses d’un handicap mental. Le directeur des Jeux Nationaux Special Olympics, Dominique Dehaene, explique : "La grande différence avec les Jeux Paralympiques, c'est que ces derniers sont du sport de haut niveau. Pour nous, il n'y a pas de record à battre, mais nos athlètes s'efforcent de faire de leur mieux à chaque fois".
Pascal, lui, s’apprête à disputer ses huitièmes Special Olympics. Et si la médaille serait belle, l’important reste de participer et d'avoir été au bout de l’effort.