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Si vous entendez régulièrement que le sport est un facteur d'intégration important, c'est qu'il y a un grand fond de vérité à cela. Pour les enfants de l’institut médico-pédagogique René Thône à Marcinelle, c'est carrément un mantra de vie.
Ce centre, créé dans les années 70, accueille plusieurs dizaines d'enfants de 3 à 20 ans souffrant d’un handicap mental. Pour eux, le sport, c'est bien plus qu'une façon de s'occuper. C'est une façon d'exister. "Le sport c'est ma vie. Si je ne fais pas ça, je ne sais pas ce que je voudrais faire", nous confie un d'eux après une séance.
Durant le mois de mai, l'institut a participé aux Specials Olympics. L’événement, organisé, à Malines a rassemblé 3 000 athlètes. "Ça leur donne de la confiance en eux, ça c'est clair", affirme Emilie Buisseret, qui travaille comme coordinatrice à l'institut. "Ils sont valorisés au travers de l'événement".
Les résultats sont bons pour l'équipe "René Thône" : 6 médailles en football et en athlétisme. Parmi les médaillés, Ciara, 13 ans, se souvient avec émotion du moment où elle a passé la ligne d'arrivée. "C'était incroyable, le plus beau jour de ma vie. C'était mon rêve", nous dit-elle avec les yeux encore remplis d'étoiles.
Cette mentalité, les élèves la doivent aussi à leurs enseignants et à leurs éducateurs qui les accompagnent au quotidien. "C'est via le sport qu'on arrive à acquérir cette notion de vire en société et d'esprit d'équipe, de solidarité et d'entraide", détaille Sandro, un des éducateurs.
"On regarde d'abord l'humain", explique Zakkari, un autre éducateur. "Ici, les jeunes avec qui on travaille présentent des difficultés et leurs besoins donc il faut en tenir compte. On doit être à l'écoute puis l'aspect sportif vient derrière, mais c'est complémentaire."