Accueil Sport Tous les Sports Autres Sports

Basket: "Se battre pour son pays donne une énergie intérieure", lance Wembanyama

"Se battre pour son pays, c'est totalement différent, ça donne une énergie intérieure": le prodige du basket français Victor Wembanyama s'est exprimé mardi sur son attachement au maillot bleu et son épatant début de saison, à l'approche de ses débuts en sélection.

"Heureusement que je ne suis pas claustrophobe". C'est avec réflexion, teintée d'humour et de lucidité face aux nombreux micros, que Wembanyama, 18 ans, a plié ses 2,21 m pour répondre aux journalistes, assis à leur hauteur, au Palais des sports Maurice-Thorez de Nanterre (Hauts-de-Seine).

Là où les Bleus préparent deux matches de qualification au Mondial-2023, vendredi en Lituanie et lundi à Pau contre la Bosnie-Herzégovine, et là où Wembanyama a fait ses premiers pas chez les professionnels, en 2019.

"Ca fait quelque chose" de revenir dans cette salle, comme de porter le maillot bleu des "A" pour la première fois, sauf pépin physique d'ici vendredi, après avoir renoncé cet été sur blessure à la préparation à l'Euro.

"(Le maillot bleu), je l'ai déjà porté en jeunes. C'est toujours la même chose, ça donne une motivation en plus: se battre pour son pays c'est totalement différent, ça donne une énergie intérieure", explique Wembanyama, grand favori pour être le N.1 de la prochaine draft NBA, en juin 2023.

Malgré les contraintes inhérentes à une probable future carrière américaine, il compte bien jouer le maximum de matches en sélection, "quelque chose d'important pour moi".

"L'équipe de France, je ne dirais pas que c'est un projet central car ce n'est que quelques matches dans l'année, mais prépondérant. Ca restera toujours dans un coin de ma tête", assure le prodige.

- "L'année de ma vie" -

Pour l'instant, il veut "essayer de bien (s')inclure dans le projet, voir comment ça se passe" au sein de cette équipe qui compte, pour cette fenêtre de qualification, six autres néophytes comme lui.

Une équipe cornaquée par Vincent Collet, qui a motivé son choix de quitter Villeurbanne cet été pour le rejoindre à Boulogne-Levallois.

Wembanyama, né au Chesnay (Yvelines) et formé à Nanterre, voulait aussi retrouver son cocon familial en banlieue parisienne, pour "l'année la plus importante de ma vie, j'imagine", avec cette draft à venir.

"Pour l'instant, (revenir en région parisienne) a porté ses fruits. Je n'ai jamais eu de doutes. Si certains en avaient, je pense qu'ils n'en ont plus", ajoute-t-il d'une voix posée et déterminée.

Wembanyama épate en effet depuis le début de saison sous le maillot des Metropolitans 92, meilleur joueur de l'Elite à l'évaluation (24,9 de moyenne) et aux contres (2,9), et deuxième dans les catégories points (21,3) et rebonds (8,9).

Phénomène de précocité, il a également affolé la NBA début octobre lors d'une tournée de promotion de deux matches avec les "Mets", près de Las Vegas, où il a multiplié les actions de classe, quasiment jamais vues pour un joueur de cette taille et de cette envergure (2,43 m).

- "C'est mon projet" -

Comment vit-il, à 18 ans, cet engouement "nouveau" ?

Il coupe: "ce n'est pas nouveau." Avant de développer une fois la question achevée: "Car je me prépare depuis que je suis né en fait. Ca ne me surprend pas. Plus le temps avance plus mes objectifs sont palpables, donc plus il y a d'excitation et de concentration. Ca, ça me surprend. Je suis focus à fond. C'est mon projet."

A la fois froid et charmeur, il est relancé. Tout de même, quel effet cela fait-il d'être comparé à un "extra-terrestre" par LeBron James ? "Ca ne change rien. La parole de personne dans le monde ne peut être plus importante que ma vision pour réaliser mon projet."

Ce fameux projet, répété, il ne souhaite pas le détailler: "Différentes choses à court, moyen et long terme. Je vais en garder la plupart pour moi, mais je peux vous en dire une: être premier de la draft."

Wembanyama s'est rapproché de cet objectif après sa tournée triomphale américaine, qui lui a "donné un peu plus de travail, pour gérer la communication Et cetera".

"Mais j'aime mieux quand j'ai du travail: je suis très organisé, je fais des bonnes journées, des longues nuits. C'est comme ça que j'ai envie de vivre ma vie, que je suis à l'aise."

À lire aussi

Sélectionné pour vous