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Ski alpin: Pinturault veut "rattraper" un Odermatt "dans son monde"

"Rattraper Marco": détenteur du gros globe, Alexis Pinturault a encore cédé samedi (3e) face à l'étincelant leader du général Marco Odermatt, vainqueur du géant d'Adelboden, et veut combler son retard sur le jeune Suisse d'ici les JO de Pékin (4-20 février).

QUESTION: double vainqueur du géant d'Adelboden l'an dernier, comment prenez-vous ce podium après la déception d'Alta Badia (15e et 18e lors des deux géants) ?

REPONSE: "Il fait plaisir, mais c'est encore loin d'être parfait. Je suis bien content d'être sur le podium, maintenant il faut continuer à essayer de progresser et s'améliorer. Il y a un peu de temps avant les Jeux, et j'espère prendre ce temps pour essayer de rattraper Marco - parce que le seul qui est vraiment dans son monde, c'est Marco. Même avec une faute, il arrive à avoir à peu près le même temps que moi (en deuxième manche, ndlr), donc il faut essayer de travailler sur les choses qui ne vont pas encore parfaitement, et construire sur celles qui fonctionnent bien. Si je peux essayer de trouver certaines choses pour aller encore plus vite, c'est l'objectif maintenant."

Q: Les conditions glacées d'Adelboden vous conviennent bien. Quelles sont les conditions qui vous demandent encore du travail, et avez-vous opté pour des skis plus longs comme certains concurrents ?

R: "ça va être des neiges relativement fraîches comme à Alta Badia, pas forcément très compactes mais agressives, froides, sèches, un peu ce qu'on a aux Jeux. Là, je suis en train de développer un deuxième +setting+ (équipement, ndlr), mais aujourd'hui je n'ai pas osé le prendre parce que c'était trop glacé. Je n'ai pas skié une seule fois dans ces conditions-là à l'entraînement".

Q: Un mot sur Victor Muffat-Jeandet, qui s'est fracturé la cheville sur la piste très dégradée de Zagreb, lors du slalom finalement annulé jeudi, et qui sera privé des Jeux ?

R: "Forcément, il y a de la colère. Je suis très triste car Victor est mon collègue olympique, généralement on est ensemble du début à la fin (des JO, ndlr), et ça m'a crevé le cœur. Victor est un dur au mal, quelqu'un qui se plaint rarement, et aujourd'hui il en a payé les pots cassés. La Croatie a mis une énorme pression, ce qui est absolument inadmissible. On les a vus faire et c'était à la Fédération internationale de ski (FIS) de décider (d'annuler la course plutôt que de tenter de la tenir dans des conditions dangereuses, ndlr). Ils peuvent consultent les athlètes, mais il faut aussi qu'il y ait des gens qui puissent trancher. Et dans la préparation des pistes, la FIS est rarement très cohérente: parfois c'est très bien, parfois c'est moyen, et quand c'est très bien, c'est rarement eux qui s'en occupent".

(Propos recueillis en zone mixte)

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