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Lille: l'art de la rotation selon Galtier

Trois jours après son exploit à l'AC Milan (3-0) en Ligue Europa, Lille tente d'enchaîner en Ligue 1 à Brest dimanche (13h00), un nouveau test pour la politique de rotation de son entraîneur Christophe Galtier, jusque-là couronnée de succès.

Lors du premier mois de Championnat, le technicien nordiste avait souvent aligné le même onze de départ.

Mais depuis le début de la Coupe d'Europe fin octobre, il a changé pour deux raisons: éviter que les joueurs ne souffrent trop de l'enchaînement des matches et pour impliquer tout son groupe.

"Les joueurs sont prêts à enchaîner les matches mais, quand vous jouez quatre fois en deux semaines, c'est beaucoup. Je vais m'efforcer que les joueurs ne tombent pas dans la fatigue parce qu'une fois qu'elle est là, c'est beaucoup plus difficile de récupérer", avait expliqué Galtier avant la victoire à Prague (4-1), en ouverture de la C3.

Pour défier le Sparta, une équipe rodée aux joutes européennes, le technicien nordiste avait fait quatre changements par rapport au onze de départ victorieux du derby contre Lens (4-0) quatre jours plus tôt. La victoire (4-1) ponctuée d'un triplé de Yusuf Yazici lui a donné raison.

- "Je ne fais pas tourner" -

"Il faut concerner tout le monde. Je ne fais pas tourner, je n'aime pas ce mot. Les joueurs qui jouent doivent être performants. La réussite du Losc appartient à un groupe de 20-22 joueurs, pas à un 11. Il faut développer cet esprit", avait souligné l'entraîneur lillois.

"A chaque fois qu’il y a une rotation, les joueurs sont investis et veulent vraiment montrer au coach qu'ils peuvent apporter à l'équipe", note le défenseur Jérémy Pied.

Depuis Prague, Christophe Galtier a toujours effectué plusieurs changements entre les matches de Championnat et de Ligue Europa sans que les Dogues n'en souffrent trop, même s'ils restent sur deux nuls en L1 contre Nice (1-1) et Lyon (1-1).

"Il y a déjà la qualité du groupe qui a été constitué, où on a doublé les postes. Il y a le travail au quotidien qui fait que les joueurs ont des repères bien précis sur notre organisation même s'ils jouent moins et qu'on change l'animation", analyse-t-il.

"Il y a aussi un important travail athlétique pour maintenir les joueurs dans le rythme. Et il faut beaucoup d'échanges car il y a toujours de la déception quand on ne joue pas beaucoup", détaille le coach lillois.

- Envie et détermination -

Un autre aspect rentre en compte: le mental. Toujours invaincus, le Losc affiche une envie et une détermination sans faille, quelle que soit l'équipe alignée.

"L'état d'esprit et l'attitude de tout le monde nous permet de faire de bonnes choses sur le terrain et de ne pas lâcher lorsque c'est plus difficile pour toujours aller gratter quelque chose en toute circonstance même quand on est mené comme à Nice ou contre le Celtic. C'est l'état d'esprit qui fait notre différence en ce moment", juge Jérémy Pied.

Dimanche à Brest, le technicien nordiste sera déjà obligé de faire deux changements car Zeki Celik et Benjamin André sont suspendus. Mais Yazici, auteur d'un nouveau triplé jeudi à San Siro, n'est pas non plus sûr de débuter malgré sa superbe prestation.

"On a eu une discussion aujourd'hui, sous forme de boutade. Il m'a dit: +Je sais coach, que même si j'ai marqué trois buts à Milan, je vais être sur le banc à Brest+", a raconté Christophe Galtier. "C'était une affirmation mais tournée sous forme de question. Cela m'a fait rire et j'ai répondu par un grand sourire !".

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