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Ligue des champions: Sans complexe, Brest réussit son baptême européen

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Damien MEYER

Avec audace, courage et combativité, Brest a réussi son entrée sur la plus grande scène continentale en battant les Autrichiens de Sturm Graz (2-1) pour la première journée de la Ligue des champions, jeudi, à Guingamp.

Attendus au tournant, les Brestois ont été à la hauteur de l'évènement, ne faisant aucun complexe, ne surjouant pas, mettant le bon mélange d'application et de folie.

Même l'hymne de la Ligue des champions égratigné par une sono grésillante avant le match n'a pas douché l'enthousiasme des Finistériens qui ont retrouvé les vertus collectives qui leur ont permis d'intégrer l'élite de l'Europe pour une saison au moins.

Eric Roy avait fait des choix forts au coup d'envoi en titularisant Soumaïla Coulibaly, le jeune défenseur de 20 ans prêté par le Borussia Dortmund, et qui n'avait que 16 minutes de jeu avec sa nouvelle équipe au compteur.

Roy avait aussi décidé de démarrer sans Romain Del Castillo, rentré seulement après l'heure de jeu, mais avec l'expérimenté Jordan Amavi, même si ses prestations depuis le début de la saison ont parfois laissé à désirer.

Pour faire face à une équipe bien plus expérimentée qu'eux et qui joue en bloc compact défensivement, avec un gros pressing, les Brestois avaient un plan de jeu simple.

- Une égalisation vite digérée -

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Damien MEYER

N'hésitant pas à recourir au jeu long vers les têtes de Ludovic Ajorque ou Abdallah Sima pour casser le pressing, les Ty Zef ont aussi souvent renversé le jeu pour trouver des joueurs isolés à l'opposé.

Ils n'ont pas tout maîtrisé, évidemment et ils ont eu même de vrais temps faibles, autour de la demi-heure de jeu, puis au coeur de la seconde période, où ils ont rendu les ballons beaucoup trop rapidement.

Face au jeu très rugueux des Autrichiens, qui ont reçu six cartons jaunes, dont un qui a viré au rouge, mais aussi extrêmement rapides dans les transitions offensives, ils ont même été parfois à la limite.

L'égalisation a d'ailleurs été le résultats de ces défauts et d'un petit accès de naïveté.

Sur un corner en leur faveur, dans le temps additionnel de la première période, et alors qu'ils avaient repris le contrôle des débats, ils ont été peut-être gourmands en cherchant un deuxième but et la contre-attaque fulgurante qui a suivi a fini par un but contre son camp bien malheureux de Edimilson Fernandes (1-1, 45+1).

- Réalisme précieux -

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Damien MEYER

La capacité qu'ils ont eu à ne pas se laisser miner par ce scénario noir et à se remettre à l'endroit est aussi à mettre à l'actif de cette équipe.

Mais dans un Roudourou où les 15000 supporteurs brestois semblent eux aussi avoir très vite trouvés leurs marques, les Bretons ont surtout fait preuve d'un réalisme précieux à ce niveau de la compétition en marquant deux fois sans s'être créé beaucoup d'occasions jusque là.

Le premier but, une demi-volée fouettée de Hugo Magnetti, à l'entrée de la surface, sur une longue touche de Kenny Lala mal repoussée par Graz, a été un chef d'oeuvre digne de l'occasion (1-0, 23e).

Le second, sur une déviation d'Ajorque pour Sima, a permis au Sénégalais de doubler la mise d'une reprise acrobatique en pivot aux six mètres (2-1, 56e).

Le score de 2-1 laissera même, paradoxalement, une petite frustation au Brestois qui auraient pu alourdir le score par deux de leurs remplaçants, Kamory Doumbia (88e) ou Jonas Martin (90e, 90+4), qui en a déchiré son maillot de rage.

Mais Brest pourra se présenter à Salzburg, autre club autrichien, avec appétit dans quinze jours, pour poursuivre une aventure où ils ont tout à gagner.

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