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C1: Mbappé toujours indispensable au PSG, pour l'instant

Auteur d'un doublé envoyant le PSG en quarts de finale de la Ligue des champions mardi, Kylian Mbappé a une nouvelle fois répondu sur le terrain, rappelant à son coach Luis Enrique qu'il fallait compter sur lui pour la suite, même s'il a perdu du temps de jeu récemment.

Son attitude agace, son avenir déchaîne les passions, mais ses feintes et ses accélérations sont toujours aussi dévastatrices.

Demandez au pauvre Igor Zubeldia, resté planté dans la pelouse sur l'enchaînement imparable de l'attaquant français: feinte, crochet extérieur et frappe croisée du droit dans le petit filet - qui a d'ailleurs craqué face à la puissance de sa finition (15e).

Ou au gardien basque Alex Remiro, pris à contre-pied (56e) sur un contre fulgurant lancé par Lee Kang-in en début de seconde période.

Avec ces deux éclairs, Kylian Mbappé vient rappeler qu'il reste indispensable à son équipe et la star du club de la capitale, jusqu'à son départ annoncé l'été prochain.

Ses 33e et 34e buts de la saison toutes compétitions confondues et déjà le sixième en C1, sont d'ailleurs les premiers depuis deux ans en phase éliminatoire, stade où il a inscrit 8 des 12 derniers buts parisiens.

C'était déjà en Espagne, mais sur la pelouse du Real Madrid, lors de l'énième remontada subie par le club parisien (3-1).

- Le statut a changé, le talent est toujours là -

Certains y verront peut-être un signe, alors que Mbappé, qui aurait d'ores et déjà communiqué son départ en fin de saison à son président, est annoncé avec de plus en plus d'insistance à Madrid.

Des rumeurs, qui, couplées à une petite baisse de forme, ont fait changer le statut de l'attaquant de 25 ans, indéboulonnable à Paris depuis son affirmation comme l'un des meilleurs joueurs du monde.

"Tôt ou tard, il faudra s'habituer à jouer sans Kylian", répète depuis plusieurs semaines le coach parisien Luis Enrique, déterminé à préparer l'avenir sans son vice-capitaine.

Vendredi dernier à Monaco (0-0), l'entraîneur espagnol a sorti sa superstar dès la mi-temps, après l'avoir fait démarrer sur le banc à Nantes le 17 février (2-0) puis l'avoir remplacé à l'heure de jeu contre Rennes le 25 février (1-1).

L'attitude de Kylian Mbappé au stade Louis-II, pointée du doigt jusqu'en Espagne, n'a rien arrangé et a exacerbé la tension: il est sorti du vestiaire téléphone à l'oreille alors que le match avait repris, contournant lentement la pelouse pour rejoindre non pas le banc de touche mais la tribune où était assise sa mère, qui gère ses intérêts.

Mais mardi à Saint-Sébastien, même avec un avantage de quatre buts, Mbappé est bien resté sur la pelouse jusqu'au bout, après avoir pris seul la tête du classement des buteurs de la compétition, devant le Norvégien Erling Haaland.

Et si l'avance de neuf points en Ligue 1 devrait permettre à Luis Enrique de continuer à gérer le temps de jeu de son buteur providentiel, on doute qu'il fasse de même en quarts de finale, où Paris aura plus que jamais besoin du génie de son N.7.

La polémique n'est donc pas totalement terminée, mais l'accolade franche entre les deux hommes à la fin de la rencontre est un premier indice d'une accalmie.

"J'ai bien des problèmes, mais le coach n'en est pas un", a balayé Mbappé au micro de Canal+, trophée du meilleur joueur du match en main, pour en donner un deuxième.

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