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La plainte en diffamation de Karim Benzema contre le ministre de l'Intérieur français Gérald Darmanin, qui avait affirmé que le footballeur était en lien "notoire" avec l'organisation islamiste des Frères musulmans, a été classée sans suite mardi, a annoncé jeudi le procureur général près la Cour de cassation Rémy Heitz.
La commission des requêtes de la Cour de justice de la République (CJR) "retient que la plainte de M. Benzema", reçue le 16 janvier, "est relative à des propos qui ne lui imputent aucun fait qui soit de nature à porter atteinte à son honneur ou à sa considération", peut-on lire dans le communiqué de M. Heitz.
"Cette décision de la commission des requêtes, composée de trois magistrats du siège de la Cour de cassation, deux conseillers d'État et deux conseillers maîtres à la Cour des comptes, n'est susceptible d'aucun recours", précise-t-il.
Le Ballon d'or 2022 avait été pris pour cible par Gérald Darmanin après avoir publié mi-octobre sur X un message de soutien aux habitants de Gaza victimes, selon lui, de "bombardements injustes" menés par Israël en représailles à l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre.
Le ministre de l'Intérieur avait avancé que cette prise de position s'expliquerait par les liens de Karim Benzema avec les Frères musulmans, une organisation islamiste née en Egypte, où elle est considérée comme "terroriste".
"Karim Benzema est en lien, on le sait tous, notoire, avec les Frères musulmans, nous nous attaquons à une hydre, que sont les Frères musulmans parce qu'ils donnent un jihadisme d'atmosphère", avait-il affirmé le 16 octobre, déclenchant une tempête sur les réseaux sociaux.
Dans sa plainte, Karim Benzema faisait valoir que ces accusations étaient "inexactes", "plus vraisemblablement mensongères, mais en tous cas faites à dessein" et étaient "attentatoires" à son honneur et sa considération.