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Le début de saison idyllique de l'Olympique de Marseille a connu un premier arrêt à Strasbourg (1-0), où les Olympiens, malgré les débuts d'Adrien Rabiot, ont effectué une prestation décevante, dimanche lors de la sixième journée de Ligue 1.
À cause de cet accroc, les Marseillais (troisièmes, treize points) laissent le Paris Saint-Germain (premier) et Monaco (deuxième) prendre trois longueurs d'avance à l'issue de ce week-end de championnat, tandis que Strasbourg (huitième) gagne deux places.
Le club phocéen est venu au Stade de la Meinau sans l'enthousiasme, la folie De Zerbi qui a accompagné ses premières semaines sur la scène nationale, et lui a permis de battre Lyon (3-2) malgré un match joué presque en intégralité à dix contre onze. Dominé en première période, il n'a pas su se rebeller suffisamment en seconde pour inverser le cours du match.
Renversée à Lyon (4-3) et rejointe à Lille (3-3) alors qu'elle menait 3-1 à chaque fois, la jeunesse strasbourgeoise progresse: elle a cette fois su être plus mature et solide pour tenir sa victoire.
"C'est un processus d'apprentissage pour les joueurs tout au long de la saison, a commenté l'entraîneur Liam Rosenior. C'est une progression naturelle pour eux. On parle du match perdu à Lyon ou du match nul à Lille, mais il faut passer par la douleur pour s'améliorer. Mes joueurs jouent sans peur et montrent du caractère, j'adore ça."
- Première période référence de Strasbourg -
Ce succès, les joueurs du Britannique l'ont acquis au cours d'un premier acte qu'ils ont nettement dominé dans l'impression visuelle et au nombre de tirs (six à trois, quatre cadrés à un), quand les Marseillais étaient de simples spectateurs malgré la possession du ballon (59%).
Dilane Bakwa a allumé les deux premières mèches (9e, 15e) mais a manqué d'adresse pour tromper la vigilance de Géronimo Rulli, au cours d'un premier quart d'heure disputé presque sans ambiance.
Comme depuis le début de la saison, les ultras strasbourgeois sont restés silencieux lors des quinze premières minutes pour manifester leur mécontentement envers le propriétaire BlueCo, dont ils espèrent le départ. Des banderoles "Pour un Racing indépendant, populaire et différent" ou encore "BlueCoOut!" ont été brandies, témoins de leur désamour pour le consortium qui possède également Chelsea.
Sur la pelouse, cela n'a pas empêché les Strasbourgeois de continuer à dominer. L'élégant suédois Sebastian Nanasi a trop écrasé sa frappe après s'être joué de Pierre-Émile Hojbjerg, qui a pris la place de Leonardo Balerdi, suspendu, tant au niveau du poste de défenseur central que du rôle de capitaine.
C'est ensuite Emanuel Emegha, pas assez incisif, qui a perdu son duel avec Géronimo Rulli (33e). La pression du Racing a enfin été récompensée peu avant la mi-temps quand Diego Moreira a ouvert le score d'une frappe croisée entre les jambes de Rulli (40e) au bout d'une remontée de balle pleine de sang-froid du bloc strasbourgeois depuis sa propre moitié de terrain.
- Les débuts de Rabiot -
Après une première période où il a fallu attendre la 32e minute pour voir une frappe marseillaise, timide et hors cadre, de la part de Luis Henrique, les Olympiens ont davantage bousculé leurs adversaires par la suite, notamment grâce à l'entrée en jeu d'Adrien Rabiot et Neal Maupay.
Pour ses premières secondes disputées sous ses nouvelles couleurs, Rabiot a donné une jolie passe à Maupay, qui aurait été décisive si Dorde Petrovic n'avait pas réussi un arrêt crucial devant l'attaquant (64e)
Le gardien prêté par Chelsea avait déjà effectué une intervention décisive devant Mason Greenwood après une errance de sa défense (55e).
L'Anglais a été le plus remuant de son équipe, tentant de sonner la révolte dès la fin de la première période par ses frappes du pied gauche venues de l'aile droite.
Mais ni lui, ni Rabiot ou De Zerbi, avec ses bons changements, n'ont réussi à inverser la tendance d'un match durant lequel les Marseillais n'ont pas eu leur réussite presque insolente de ces dernières semaines, et connaissent leur première défaite.