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L’avocat de Lukaku s’exprime sur son transfert: "Chelsea cherchait un transfert définitif, mais les clubs saoudiens ont changé la donne"

Sébastien Ledure, l'avocat de Lukaku, revient sur son transfert. L'arrivée des clubs saoudiens sur le marché ont forcé les choses pour Chelsea. 

Le mercato estival aura eu son lot de surprise. Les Diables Rouges n’ont pas été épargnés: Thorgan Hazard à Anderlecht, Lukebakio à Séville, Doku à City… Lukaku à l'AS Roma.

Pourtant, Chelsea cherchait plutôt à se débarrasser de l’attaquant, prônant un transfert définitif. Au final, le Diable Rouge aura rejoint l’équipe italienne par le biais d’un prêt.

Surnommé Lukiller en Italie, le footballeur avait décidé de prendre un avocat plutôt qu’un agent pour le représenter. En Interview exclusive pour RTL, Sébastien Ledure, explique pourquoi le club anglais a finalement opté pour un prêt.

"C’était très difficile, voire impossible en début de période de mercato, de parler d'une solution de prêt. Et ce que les propriétaires de Chelsea cherchaient, c'était avant tout de trouver une solution définitive, une transaction, un transfert définitif. Et le véritable changement qu'il y a eu cet été, c'est l'arrivée des clubs saoudiens sur le marché des transferts internationaux."

Neymar parti pour 90 millions, Gabri Veiga pour 40 millions, Fabinho pour 47 millions ou encore Yannick Carrasco qui rejoint Al-Shabab avec un salaire brut annuel de presque 13 millions. L'Arabie Saoudite s'arrache les meilleurs joueurs à des prix de fous. De quoi laisser les clubs européens dans l'embarras.

"Ils ont placé la barre tellement haut en termes d'indemnité de transfert proposé aux clubs européens et en l'occurrence à Chelsea, que c'est devenu très difficile pour des clubs européens de s'aligner et donc d'une part, vous avez un club qui n’est pas opposé à un transfert."

"D'autre part, ils vont chercher l'indemnité de transfert maximale que bien évidemment, en l'espèce, ce n'étaient que les clubs saoudiens qui pouvaient atteindre des montants aussi importants."

Lukaku voulait rester en Europe

Pour Lukaku, pourtant, le choix était clair, loin de ses coéquipiers partis à l'étranger, il voulait rester en Europe pour continuer sa carrière. "Le joueur, lui, il avait une intention très claire. C'était de rester, du moins pour l'instant encore en Europe et de participer aux compétitions européennes."

Les intérêts divergent : Lukaku veut rester en Europe, mais les Saoudiens proposent des montants exorbitants pour acquérir de nouveau joueur.

Pour le club anglais, deux solutions s’offrent : "d'une part, je dirais vendre au plus offrant et d'autre part essayer de trouver la situation sportive idéale pour Lukaku."

Niveau supporteur, si ceux de la Juve ont hué l'attaquant, pour Sébastien Ledure, leur avis n'est que prépondérant dans le choix à faire. "La voix des supporters est importante, mais elle n'est pas nécessairement prépondérante dans une négociation."

Ce qui importe le plus c'est l'aval de Chelsea. "Celui qui a le mot final, c'est l'employeur. Et si le joueur ne revient pas dans son équipe, forcément, il faut que ce soit l'employeur qui donne son feu vert."

Le mythique club anglais aura finalement opté pour le bien du joueur en le laissant rejoindre l'AS Roma, malgré les propositions indécentes venues de l'est.

Cet été aura été riche en rebondissements et surtout en pression pour lui sa famille et son avocat. "Notre travail est un travail en coulisses où il faut justement travailler de manière précise, avec discrétion, et qu'en même temps, on a une pression médiatique qui est très, très importante, il faut pouvoir la gérer. Il faut que le joueur puisse la gérer. Il faut que la famille puisse la gérer et dans le cas précis ici, de Romelu Lukaku, bien évidemment, la pression devient tellement grande que ce n'est effectivement pas facile à gérer."

Pourtant, il affirme que cette pression a été gérée avec succès. Le Diable Rouge "est très serein, il sait où il veut aller et il parvient à gérer ça de main de maître."

Son prochain match aura lieu cet après-midi avec l'équipe nationale, contre l'Azerbaïdjan. Un match qui s'annonce difficile avec un Courtois blessé et un De Bruyne absent.  

 

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