Vingt ans après "Mission Cléopâtre", Alain Chabat replonge dans l’univers d’Astérix avec une série événement

Deux décennies après avoir conquis le public avec "Mission Cléopâtre", Alain Chabat fait revivre l’irréductible Gaulois dans une série animée 3D pleine d’humour, de références modernes et d’auto-dérision, fidèle à son style inimitable. Présentée en avant-première dimanche 24 mars à Lille, lors du festival Séries Mania, la série Astérix - Le combat des chefs s’annonce comme un hommage pop et généreux à l’univers d’Albert Uderzo et René Goscinny.

Inspirée du 7ᵉ album de la saga, Le combat des chefs, cette série de cinq épisodes d’environ vingt minutes transporte les spectateurs en -50 avant J.-C., alors que le druide Panoramix, frappé par un menhir, perd la raison… et la recette de la potion magique. Problème : le chef Abraracourcix doit affronter Aplusbégalix, chef d’un village gallo-romain, et sans potion, l’avenir du village irréductible est menacé.

"J’ai déjà adapté un album voyage, donc cette fois, j’avais envie de rester au village", explique Alain Chabat, qui s’est replongé avec enthousiasme dans les dynamiques entre Gaulois résistants, envahisseurs romains et "collabos", en référence aux Gallo-Romains.

Une série pleine d’esprit et de liberté créative

Trois des cinq épisodes ont été dévoilés en avant-première à Lille, devant un public hilare. Fidèle à son sens de la comédie, Chabat truffe les dialogues de jeux de mots, d’absurdités savoureuses et de clins d’œil à l’air du temps. Il a co-écrit la série avec Benoît Oullion, complice de longue date sur Burger Quiz.

Côté casting vocal, Alain Chabat reprend lui-même le rôle d’Astérix, succédant à Roger Carel et Christian Clavier. Gilles Lellouche, déjà Obélix dans le film "L’Empire du milieu", reprend du service dans cette version animée. Parmi les nouveaux venus, on découvre notamment Métadata, une jeune Romaine brillante, et la mère de César, personnages qui enrichissent une galerie souvent masculine.

Une animation made in France et des références pop

Initialement imaginé comme un film, le projet a pris la forme d’une série grâce à la liberté offerte par Netflix. "Le format série nous a permis de développer davantage les personnages et les situations", confie le réalisateur.

L’animation a été confiée au studio toulousain TAT (Les As de la jungle), avec une volonté forte de rester fidèle à l’esprit graphique de la BD : onomatopées, décors stylisés et mise en scène rythmée. Le tout mâtiné d’influences allant de Spider-Man: New Generation à Star Wars en passant par Le Livre de la jungle.

Co-réalisée avec Fabrice Joubert, ancien de DreamWorks, la série respecte l’ADN d’Astérix tout en injectant la modernité et la fantaisie chères à Alain Chabat.