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"Cest l’avenir de la création": Pour will.i.am, la star des Black Eyed Peas, l’IA va redéfinir l’art et la musique

Contrairement à de nombreux artistes, le leader des Black Eyed Peas n’a pas peur de l’intelligence artificielle. Au contraire, il s’en sert pour révolutionner la radio. Avec RAiDiO.FYI, une nouvelle plateforme où des animateurs IA prennent le micro, will.i.am prouve que la technologie peut être un outil puissant au service de la création.

Will.i.am a récemment lancé RAiDiO.FYI, une station de radio interactive disponible sur son application FYI.AI. Le concept ? Des animateurs virtuels, dotés d’une voix incroyablement réaliste, accueillent les auditeurs "en direct de l’éther".

À l'antenne, ils discutent, annoncent les titres et peuvent même répondre aux interruptions des utilisateurs. L’objectif de l’artiste est clair : innover dans le monde de la radio, un média qu’il considère comme un allié, contrairement aux plateformes comme Spotify, qu'il accuse de ne pas rémunérer suffisamment les musiciens. Pour l'instant, la radio ne joue que 40 morceaux, mais William Adams, de son vrai nom, essaie d'obtenir les droits des catalogues des labels.

Quand l’IA s'invite dans la création musicale

Pour will.i.am, l’intelligence artificielle est bien plus qu’un simple gadget : elle est le futur de la création artistique. "C’est comme former un groupe et écrire des chansons, sauf qu'au lieu des mélodies, on fait des algorithmes", explique-t-il. S'il reconnaît que l’IA ne possède pas d’imagination, il la considère néanmoins comme un outil capable d’enrichir le processus créatif en maîtrisant les données et les tendances de manière inédite.

Malgré son enthousiasme, will.i.am est conscient des polémiques entourant l’intelligence artificielle. Dans l’industrie culturelle, de nombreux artistes dénoncent les dérives de cette technologie, accusée de voler des œuvres pour produire des créations générées automatiquement. Mais pour le chanteur, ces critiques ne sont pas nouvelles : "Chaque nouveau médium crée de la douleur, parce que quelque chose est en train de naître. Un nouveau type d'artiste va voir le jour", estime-t-il. "L'IA sait imiter, super bien, mais elle n'a pas d'imagination", continue-t-il. "Elle ne va pas rêver mieux que toi, mais elle comprend mieux l'algorithme, alors il faut s'en servir pour créer des choses".

Conscient des risques potentiels, le musicien de 49 ans appelle toutefois à réguler l’industrie de l’IA sans pour autant freiner l’innovation. "Pour piloter un hélicoptère, il y a des tests. Les personnes qui travaillent dans l'IA sont-elles qualifiées ?" s'interroge-t-il. Le musicien prône une régulation stricte, tout en encourageant l’exploration des possibilités offertes par cette technologie.

Un créateur avant tout

Malgré sa fascination pour l’IA, will.i.am reste avant tout un créateur passionné par l’écriture et la composition. Bien qu’il aime débattre avec ses propres animateurs virtuels, il ne délègue pas l’écriture de ses messages personnels à une machine. "Je ne veux pas confier mon expression personnelle à une machine", affirme-t-il. Un rappel que, même à l’ère des algorithmes, l’art reste avant tout une affaire de sensibilité humaine.

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