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C'est dans le livre de Franz-Olivier Giesbert que Bernard Tapie a choisi de faire quelques confidences sur sa vie. L'homme d'affaires de 78 ans atteint d'un cancer de l'estomac et de l'œsophage révèle ainsi un secret gardé pendant de nombreuses années.
Il s'agit de l'existence d'une jeune fille originaire du Maroc qu'il a recueillie en 1986 alors qu'elle avait 15 ans et qu'elle était atteinte d'un cancer du poumon. Zora avait adressé une lettre et une photo de Bernard Tapie qu'elle souhaitait avoir en retour dédicacée. Dans la missive, elle parlait de sa santé.
"Elle souffrait d’un cancer du poumon et laissait entendre que ça n’allait pas fort", raconte Franz-Olivier Giesbert dans son libre, dont Paris Match révèle quelques extraits.
Bernard Tapie et sa femme avaient été touchés par le sort de cette adolescente et lui avaient rendu visite à l'hôpital de Boulogne où elle séjournait.
Encore plus émus après cette rencontre, le couple avait décidé de s'occuper de la jeune fille.
"On aurait dit une petite gazelle toute fragile"
"En sortant, on était émus aux larmes, ma femme et moi. Dans son lit, on aurait dit une petite gazelle toute fragile. Elle était complètement chauve. Quand, après la visite, on avait demandé aux médecins combien de temps ils lui donnaient à vivre, ils avaient répondu : 'Trois ou quatre mois, pas plus.' Sa famille étant restée à Troyes où elle vivait dans une sorte de bidonville, Zora était seule à l’hôpital. On a décidé, avec l’accord de ses parents, de la prendre chez nous" a raconté Bernard Tapie à Franz Olivier Giesbert.
Zora a alors été mises entre les mains d'un docteur qui a arrêté la chimio et testé la phytothérapie avec la jeune fille. Un traitement par les plantes qui a vraisemblablement beaucoup aidé puisque Zora a encore vécu un an et demi, alors qu'elle était en phase terminale.
Durant ces quelques mois, elle est retournée plusieurs fois voir ses parents mais était la plupart du temps auprès des Tapie, comme le raconte Laurent, l'un des fils de Bernard Tapie : "Elle retournait régulièrement chez ses parents, mais elle vivait avec nous, elle était comme ma grande sœur. On l’a emmenée aux sports d’hiver à La Sauze, on est aussi allés au Maroc avec elle".
Durant ces derniers mois de vie, Zora a donc pu se sentir entourée par les siens et par sa deuxième famille...