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Les mesures prises par les autorités politiques pour limiter la propagation du coronavirus ont souvent comme conséquence la fermeture des commerces, entreprises ou lieux publics.
Mais certaines catégories d'établissement peuvent continuer à recevoir des clients. C'est le cas des salons de coiffure, qui doivent cependant respecter un critère: un client par 10 m2 de surface (et idéalement, mais ça semble compliqué, une distance de 1,5 mètre entre les personnes). Une mesure qui oblige généralement les coiffeurs à ne laisser rentrer qu'un client à la fois, ce qui rend compliqué la gestion du personnel.
Cependant, c'est surtout au niveau de la santé que des questions se posent. "Il est impossible de respecter la distance de sécurité de 1,5 mètre", nous a expliqué Cyrielle, une des nombreuses coiffeuses qui ont contacté la rédaction de RTL info via le bouton orange Alertez-nous. "Est-ce une nécessité absolue de se faire un brushing ou une coloration dans ce pays?", s'interroge-t-elle.
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L'ONEM et le secrétariat social débordés
Cyrielle travaille avec deux autres personnes (photo ci-dessus) dans un salon à Vinalmont, dans la région de Liège. "Ma patronne a décidé de fermer pour notre santé, dès lundi dernier. On est 99% d'accord avec le gouvernement, mais pourquoi les coiffeurs/coiffeuses doivent continuer à risquer leur vie celle de leurs familles et clients ?"
Une fermeture qui n'est pas sans conséquence, par ailleurs. "Ma patronne essaie de joindre le secrétariat social et l'ONEM pour savoir si des compensations sont prévues, où ce qu'il convient de faire au point de vue administratif avec les salaires. Mais personne ne répond pour l'instant, donc on est toutes en attente, on ne sait pas quelles seront les conséquences au niveau financier, mais on risque d'être des dommages collatéraux", conclut Cyrielle.
Des indemnités en cas de fermeture non imposée ?
Caroline, une autre coiffeuse qui a contacté la rédaction de RTL info, a des craintes à ce sujet. "Après le discours de la Première ministre, j'ai la boule au ventre. Le fait de ne pas nous obliger à fermer aura-t-il des conséquences ? Pourrons-nous bénéficier des aides promises ? Si c'est nous qui prenons la décision de fermer, serons-nous indemnisés ? En tant que chômage pour cas de force majeure, peut-on bénéficier de la passerelle indépendant malgré tout ?"
Coiffure.org, qui représente le secteur, partage les craintes de Caroline: "d'un point de vue mental", cette mesure est particulièrement difficile pour les coiffeurs "car ils doivent choisir (...) entre fermer sans compensation ou ouvrir avec de grands risques pour la santé de leurs clients, de leurs employés et surtout d'eux-mêmes".
Cette association parle d'une "décision très contradictoire" de la part du gouvernement fédéral, et s'alarme du fait que "les clients ne voient pas la gravité de l'affaire ; de nombreux rapports proviennent de coiffeurs qui subissent de fortes pressions de la part de leurs clients".
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