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Le médecin a-t-il outrepassé une décision de justice ? C’est la question posée dans ce délicat dossier. Le 17 juin dernier, considérant que son patient souffre beaucoup et qu’il remplit les conditions prévues par la loi, il procède à l’euthanasie.
Mais quelques jours plus tôt, le Tribunal de Première Instance de Liège a suspendu la procédure et exiger une expertise psychiatrique. Ce jugement, obtenu en extrême urgence par la fille du patient, n’aurait pas été respecté par le praticien.
"L’instruction, qui touche à sa fin, vise à vérifier les conditions dans lesquelles l’euthanasie a eu lieu. Mais pour l’instant, aucune inculpation n’est décernée", précise Charlotte Fosseur, magistrate presse au parquet de Namur.
Une enquête est ouverte pour assassinat
Dans un bref communiqué, le Centre hospitalier régional de Namur soutient son médecin. Mais il a préféré l’écarter des soins palliatifs en attendant la fin de l’enquête. "Le médecin a estimé que la demande de fin de vie était consciente, répétée et sans pression extérieure, comme le prévoit la loi. Cette décision a été prise par le Docteur malgré l’ordonnance de suspension du Tribunal de Première Instance", nous indique la direction médicale du CHR de Namur.
Âgé de 76 ans, le patient était suivi de longue date par le service. L’instruction est ouverte pour assassinat. Mais cette prévention ne sera retenue que si la loi sur l’euthanasie n’a pas été respectée.