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La chambre des mises en accusation de Mons a ordonné jeudi la libération sous conditions de la mère de la petite Emmie, cette fillette décédée par empoisonnement à la méthadone en avril dernier à Chimay. L'inculpée nie toujours avoir administré le produit à l'enfant.
Le 12 avril dernier, les secours étaient requis dans une habitation de la rue de l'Athénée à Chimay, pour une fillette de 7 ans retrouvée inconsciente dans son lit. Malgré les efforts des ambulanciers, l'enfant est décédé, a priori étouffé par ses reflux gastriques. Vu le milieu précaire dans lequel est survenu ce décès et la toxicomanie profonde des deux parents, le parquet avait mis l'affaire à l'instruction afin d'explorer toutes les pistes. Fin juin, les résultats des analyses toxicologiques ont démontré que la petite Emmie était décédée des suites de l'ingestion de méthadone. La mère, Brigitte V., a été interrogée et placée sous mandat d'arrêt, suspectée d'avoir administré volontairement une substance toxique, sans intention de donner la mort. Le père, lui, s'était suicidé quelques jours après le drame. Il y a quinze jours, la chambre du conseil de Charleroi avait confirmé le mandat d'arrêt. Régis Brocca, conseil de Brigitte V., a interjeté appel devant la chambre des mises en accusation de Mons. Selon lui, rien ne démontre à ce stade que sa cliente a bien donné délibérément une gélule de méthadone à sa fille qui a pu l'ingurgiter de son plein gré. Il a donc plaidé la libération sous conditions et l'a obtenue.