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Le 13 juin dernier, une fillette âgée de 4 ans et demi a été punie par deux institutrices de l'école libre Saint-Michel, située à Tournai. Lily-Rose aurait frappé un autre élève. Pour la punir, les enseignantes ont assis la fillette sur une chaise dans le couloir et lui ont ensuite attaché les mains avec du scotch. "Pour les institutrices, il fallait lier ses mains qui ont fait mal à l’autre enfant. Ensuite, Lily-Rose est restée comme ça pendant toute la récréation", raconte Cindy, sa maman qui nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous.
C’est de la violence envers un enfant
Pour elle, ce geste est impardonnable. Elle dénonce une humiliation et, visiblement, ce ne serait pas la première fois que sa fille est punie de cette manière. "Je suis révoltée et sous le choc. Aucun enfant même si l'enfant a du caractère ne mérite autant de violence", estime-t-elle via.
Les deux institutrices ont confirmé avoir réagi de la sorte. Mais quelques secondes seulement. Elles le regrettent aujourd’hui. Cindy, elle, veut aller au bout de cette affaire. Elle a décidé de porter plainte et de retirer ses enfants de l'école. "Ces institutrices doivent répondre de leurs actes devant la justice. C’est de la violence envers un enfant. Ce sont des personnes à qui ont confie nos enfants pendant 8h et qui se permettent de maltraiter l’un d’entre eux", s’insurge la maman.
Une procédure disciplinaire engagée
Rapidement après les faits, la direction de l’école a dénoncé ce comportement. Les deux institutrices ont été écartées momentanément. "Je ne peux pas cautionner la punition qui a été donnée envers la petite fille. On s’en excuse encore auprès de la petite fille et de la maman. En aucun cas, elle devait être punie de telle sorte", admet Guy Delhaye, directeur de l’école Saint-Michel à Tournai.
On est en train de recueillir un maximum de témoignages
Une rencontre a été organisée entre la maman, l'assistante sociale et les enseignantes vendredi passé. Une procédure disciplinaire sera lancée et des auditions seront réalisées. "C’est un travail de longue haleine. On est en train de recueillir un maximum de témoignages et d’informations pour transmettre notre dossier au service juridique du Segec qui chapeaute l’enseignement catholique", précise le directeur.
Un déferlement de haine dénoncé par le directeur
Par contre, le directeur regrette le déferlement de haine qu'il a pu voir sur les réseaux sociaux ce week-end. Les enseignantes ont été menacées et harcelées. Elles se disent désolées et regrettent la tournure des événements.